Le chef du Mossad discute « coopération » à Bahreïn
Lors de sa visite mercredi, Yossi Cohen a parlé avec plusieurs responsables de la monarchie du Golfe de "sujets d'intérêt commun" ainsi que de "coopération entre les deux pays"
Le chef du Mossad, le service israélien du renseignement, a rencontré à Bahreïn de hauts responsables dans les domaines de la sécurité et du renseignement, après l’accord de normalisation entre les deux pays, a rapporté jeudi l’agence étatique bahreïnie BNA.
Lors de sa visite mercredi, Yossi Cohen a parlé avec plusieurs responsables de la monarchie arabe du Golfe de « sujets d’intérêt commun » ainsi que de « coopération entre les deux pays », selon BNA.
Il a notamment rencontré les chefs de la sécurité bahreïnis, le lieutenant-général Adel bin Khalifa Al-Fadil et le cheikh Ahmed bin Abdulaziz Al Khalifa. C’était la première visite officielle de Cohen depuis la signature de l’accord de normalisation entre Israël et Bahreïn.
« Ils ont souligné l’importance du rôle de (l’accord de normalisation) dans la stabilité et la paix dans la région », a expliqué BNA.
L’accord conclu sous l’égide des Etats-Unis a été signé le 15 septembre à Washington en même temps que celui annoncé quelques semaines plus tôt entre Israël et les Emirats arabes unis.
Cohen a été cité comme une figure clé dans la conclusion des accords de normalisation avec Abou Dhabi et Manama. Il aurait été l’intermédiaire avec les États du Golfe lors de nombreux voyages secrets ces dernières années afin de resserrer les liens avec les nations arabes.
Cohen a déclaré à la Douzième chaîne fin septembre que les accords signifiaient « la rupture d’un plafond de verre qui existait dans nos relations avec les États arabes », ajoutant que la décision d’officialiser les liens avait été prise après de longues années de « contacts gérés très, très délicatement ».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait le voyage dans la capitale américaine le 15 septembre pour participer à la cérémonie de signature des deux accords, tout comme les chefs de la diplomatie des deux monarchies arabes du Golfe.
Les Emirats et Bahreïn sont respectivement les troisième et quatrième pays arabes à normaliser leurs relations avec l’Etat hébreu, après la Jordanie en 1994 et l’Egypte en 1979.
Les Palestiniens ont qualifié ces accords de « coup de poignard dans le dos ». Jusqu’à récemment, la résolution du conflit israélo-palestinien était considérée comme une condition sine qua non pour une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël.