Le Chili est l’ « Israël de l’Amérique du Sud », selon le président bolivien
Après l’expulsion de fonctionnaires boliviens accusés de contrebande, Evo Morales affirme que le Chili impose des “murs politiques”, comme l’Etat juif

Le président bolivien Evo Morales a appelé le Chili l’ « Israël d’Amérique du Sud » quand il a condamné l’expulsion de neuf fonctionnaires boliviens mercredi.
Les fonctionnaires ont été arrêtés au Chili après avoir été accusés de contrebande, de vol et de détention illégale d’armes. Ils doivent être expulsés du pays dans les 30 jours.
Fustigeant le Chili, Morales a déclaré vendredi que l’expulsion était une peine de « mort civile » et a comparé les actes du Chili à ceux d’Israël au Moyen Orient, selon HispanTV.
« Le Chili est l’Israël d’Amérique du Sud : il impose des murs politiques, invisibles et mentaux ; condamne à la mort civile nos neuf compatriotes », a écrit Morales sur son compte Twitter.
Chile es el Israel de Sudamérica: impone muros políticos, invisibles y mentales; da muerte civil a nuestros 9 compatriotas #Los9SonInocentes
— Evo Morales Ayma (@evoespueblo) June 22, 2017
Morales a été l’un des critiques les plus sévères d’Israël pendant la guerre de 2014 dans la bande de Gaza, quand la Bolivie a déclaré Israël « état terroriste ». Le pays a également annulé un accord vieux de 30 ans permettant aux Israéliens de se rendre en Bolivie sans visa.
Dans un autre message, Morales a comparé le gouvernement du Chili à celui du président américain Donald Trump.
« Trump installe des murs et discrimine les migrants qui cherchent un meilleur futur ; le Chili a condamné à la mort civile ceux qui poursuivent la contrebande », a-t-il écrit sur Twitter.
Sept douaniers boliviens et deux militaires ont été arrêtés au Chili le 19 mars. Les deux pays, qui n’ont jamais eu de relations amicales, se sont récemment affrontés sur une dispute maritime qui remonte à la conquête chilienne de la côte et de territoire en 1879.
La Bolivie demande un accès à l’océan Pacifique et le Chili demande que la Bolivie l’autorise à naviguer sur le fleuve Silala.