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Le Conseil de l’Europe veut interdire la circoncision sans « compétences requises »

Une résolution non contraignante recommande que le rituel ne soit autorisé que "dans des conditions médicales et sanitaires adéquates"

Une cérémonie de brit milah, la circoncision rituelle. Illustration. (Crédit : Cheskel Dovid/CC BY 3.0/Wikimedia Commons)
Une cérémonie de brit milah, la circoncision rituelle. Illustration. (Crédit : Cheskel Dovid/CC BY 3.0/Wikimedia Commons)

Faisant référence à une vision négative de la circoncision non médicalisée des garçons, le Conseil de l’Europe a recommandé que la coutume soit interdite, a moins qu’elle ne soit pratiquée « par une personne ayant la formation et le savoir-faire requis ».

La recommandation figure dans une résolution adoptée mercredi par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, qui est une organisation intergouvernementale paneuropéenne basée à Strasbourg, non liée à l’Union européenne et qui n’a pas de pouvoirs exécutifs.

Dans la résolution 2076, intitulée «Liberté de religion et vivre ensemble dans une société démocratique », l’Assemblée recommande « aux Etats membres de prévoir que la circoncision rituelle des enfants ne soit pas autorisée à moins qu’elle soit pratiquée par une personne ayant la formation et le savoir-faire requis, dans des conditions médicales et sanitaires adéquates. » Elle recommande en outre que les parents soient informés des risques médicaux liés à la procédure. Le texte ne stipule cependant pas ce qui doit être considéré comme la formation requise.

Le texte de la résolution fait reference à une autre résolution, que l’Assemblée avait adoptée en 2013 et intitulée « Le droit des enfants à l’intégrité physique », qui definissait la circoncision médicalement non justifiée des jeunes garçons comme une «violation de l’intégrité physique des enfants.» Le document de 2013 avait déclenché des condamnations sévères de la part des dirigeants juifs et musulmans. Contrairement à la résolution 2076, elle ne recommandait pas d’interdire la coutume, sous certaines conditions.

La résolution 2076 décrit aussi la circoncision comme l’une des « pratiques religieuses [qui] prêtent à controverse au sein des communautés nationales » et qui peut « provoquer des tensions ».

Pourtant, les médias et les hommes politiques israéliens ont décrit la résolution 2076 comme un renversement de la résolution 2013.

« Je crois qu’il s’agit d’un recul par rapport à la résolution précédente, » a dit à JTA le correspondant du journal Haaretz Ofer Aderet, «parce que, en 2013, la circoncision avait été présentée négativement au milieu d’une série de pratiques horribles comme les mutilations génitales féminines alors que la nouvelle résolution parle de la circoncision comme partie de la liberté de culte, qui doit être préservée ».

La résolution 2076 a été majoritairement adoptée avec 68 voix en sa faveur, 6 contre et 8 abstentions. Parmi les partisans figuraient 7 délégués turcs, alors qu’un autre turc du Parti du Mouvement Nationaliste a voté contre.

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