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Le coronavirus pourrait coûter 14 milliards de shekels à l’économie israélienne

Une légère épidémie de COVID-19 pourrait faire baisser le PIB d'1 %, selon les autorités ; la bourse à Tel-Aviv s'effondre

Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël

Des touristes sud-coréens forcés de quitter Israël portent des masques en attendant un vol dans une zone d'isolement à l'aéroport international Ben Gurion le 24 février 2020. (Crédit : Flash90)
Des touristes sud-coréens forcés de quitter Israël portent des masques en attendant un vol dans une zone d'isolement à l'aéroport international Ben Gurion le 24 février 2020. (Crédit : Flash90)

L’épidémie de coronavirus pourrait provoquer une baisse de 1 % de la production économique israélienne, a estimé lundi le ministère des Finances, alors que les marchés boursiers du monde entier s’effondrent.

Le ministère a estimé que l’épidémie pourrait causer au moins un quart de pour cent de dégâts à l’économie. Le déficit prévu se situe entre 3,6 et 14 milliards de shekels.

Les estimations n’incluent pas la possibilité d’un « scénario cauchemardesque » d’une propagation généralisée et destructrice du virus en Israël, rapporte le quotidien économique Globes.

Jusqu’à présent, Israël a réussi à échapper en grande partie au COVID-19, les seuls cas confirmés à ce jour ayant été recensés chez des ressortissants qui étaient à bord d’un bateau de croisière devenu un véritable foyer du virus. Mais le pays a également mis des centaines de personnes en quarantaine et pris des mesures strictes pour empêcher l’entrée d’étrangers provenant de plusieurs pays asiatiques, notamment en suspendant les vols entrants.

Un avion coréen en provenance de Corée du sud après son atterrissage à l’aéroport international Ben-Gurion, le 22 février 2020 (Crédit : Ahmad GHARABLI / AFP)

Le ministre des Finances Moshe Kahlon a convoqué une réunion d’urgence sur le virus lundi à Jérusalem, où il s’est entretenu avec les autorités financières et la Banque d’Israël.

Shira Greenberg, économiste en chef du ministère des Finances, a déclaré que l’activité macro-économique n’a pas été affectée par l’épidémie de virus. Mais le ministère a reçu des rapports d’entreprises sur les conséquences potentielles de l’épidémie, et certaines grandes sociétés ont déjà fait état de pertes.

Le ministre des Transports, Bezalel Smotrich, a fait savoir la semaine dernière que la compagnie El Al avait déjà perdu près de 50 millions d’euros à cause de la crise.

Le ministre des Finances Moshe Kahlon durant une conférence de presse au ministère des Finances à Jérusalem, le 23 septembre 2019. (Crédit : Flash90)

Un responsable du budget a déclaré que le ministère de la Santé devrait connaître une augmentation significative des dépenses dues au virus. Les budgets gouvernementaux sont actuellement gelés en raison de l’impasse politique qui dure depuis un an, et on craint également que le virus n’ait un impact négatif sur le taux de participation lorsque les Israéliens se rendront aux urnes la semaine prochaine.

Le professeur Amir Yaron de la Banque d’Israël a indiqué lors de la réunion que si la crise se poursuit et touche davantage de pays, et qu’Israël est obligé de prendre des mesures préventives plus sévères, les conséquences économiques seront importantes, mais difficiles à estimer.

Le tourisme, en particulier, devrait connaître un déclin, moins d’étrangers visiteront Israël, qui a déjà fermé ses frontières aux résidents de Chine, de Corée du Sud et d’ailleurs.

Des gens avec des masques sur le visage à l’aéroport international Ben Gurion suite aux informations sur le coronavirus apparu en Chine et qui peut se propager dans le monde entier, le 17 février 2020 (Crédit : Avshalom Shoshani/Flash90)

Kahlon a ordonné la mise en place d’une équipe au sein du ministère des Finances pour surveiller les développements liés au virus.

Les partenaires commerciaux d’Israël, y compris la Chine, risquent de voir leurs économies fortement touchées par le virus, qui pourrait ensuite toucher Israël. L’incertitude et la peur pourraient freiner les investissements, et les travailleurs pourraient être maintenus chez eux pour cause de maladie ou de quarantaine.

Lundi, les craintes liées au virus ont fait frissonner les marchés boursiers pour la première fois depuis le début de l’épidémie, faisant chuter les indices dans le monde entier.

À la Bourse de Tel-Aviv, l’indice TA-35 a chuté de 1,42 % lundi, et l’indice TA-125 de 1,67 %.

Les actions américaines ont également chuté, la moyenne du Dow Jones Industrial ayant baissé de 3,56 % et le S&P 500 de 3,3 %, enregistrant toutes deux leurs plus grosses pertes au cours d’une journée en deux ans.

Une femme passe devant un panneau d’affichage électronique montrant l’indice Nikkei 225 du Japon dans une société de bourse à Tokyo, le 25 février 2020. (Crédit : AP/Eugène Hoshiko)

Les ventes se poursuivent mardi matin en Asie de l’Est. L’indice Nikkei 225 du Japon a perdu 3 %, à 22 686,61, après sa réouverture au lendemain d’un jour férié lundi. Le Hang Seng de Hong Kong a baissé de 0,2 % à 26 777,88 et SSE Composite Index, l’indice boursier de Shanghai, a chuté de 1,6 % à 2 984,19. En Australie, l’indice S&P ASX/200 a baissé de 1,2 %, à 6 896,10.

Malgré les inquiétudes, la banque a déclaré lundi que son taux d’intérêt resterait à 0,25 %. La prochaine décision sur le taux d’intérêt est fixée au 6 avril.

La dernière prévision de croissance de la Banque d’Israël, publiée en janvier, tablait sur une croissance économique de 2,9 % d’ici la fin de l’année.

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