Le Crif défend la pluralité juive et condamne les positions de Bezalel Smotrich
Yonathan Arfi souligne que les récents propos du ministre des Finances israélien sont "contraires aux principes démocratiques et à l’objectif impérieux de libération des otages"

Dans une tribune publiée lundi 12 mai, le président du Crif, Yonathan Arfi, écrit : « Depuis quelques jours, les réseaux sociaux de certains acteurs politiques ou militants anti-israéliens s’agitent : les prises de position récentes de certaines figures publiques révéleraient une fracture divisant enfin le monde juif français, comme s’il existait désormais des Juifs irréconciliables. »
Il fait ainsi référence aux réactions qui ont suivi la tribune de la rabbin Delphine Horvilleur, qui a estimé que, de par l’opération militaire à Gaza, Israël s’égarait dans « une déroute politique et une faillite morale ».
Défendant à la fois « l’unité et la pluralité des associations et institutions juives », Yonathan Arfi a profité de sa tribune pour également critiquer la frange extrémiste du gouvernement israélien actuel.
« Au nom de ses valeurs, le Crif condamne sans ambiguïté les propos récents de Betzalel Smotrich, contraires aux principes démocratiques et à l’objectif impérieux de libération des otages », écrit le responsable communautaire.
Il y a quelques jours, le ministre des Finances israélien avait promis la « destruction totale » de Gaza d’ici six mois et avait affirmé qu’Israël devrait assumer « l’occupation » de Gaza et que Tsahal ne se retirera pas même pour les otages. Ses propos avaient provoqué un tollé en Israël.
Dans son texte, le président du Crif s’en est également pris à l’extrême gauche française et au parti La France insoumise, l’accusant à nouveau d’antisémitisme.