Le CSA saisi suite aux déclarations de Rony Brauman sur la kippa
Ce dernier avait déclaré que le port de la kippa est une affiliation politique à Israël
Le CSA a été saisi pour des propos tenus sur Europe 1 en janvier dernier durant l’émission « C’est arrivé cette semaine ».
En plein débat sur le port de la kippa en France, Rony Brauman, professeur à l’Université de Manchester et ancien président de Médecins sans frontières (MSF), qui était l’invité de David Abiker, avait fait des déclarations très controversées.
Ce débat sur le port de la kippa faisait suite à une agression antisémite qui s’était déroulée à Marseille.
Rony Brauman, à l’antenne d’Europe 1, s’était interrogé sur la signification du port de la kippa.
« Cela étant, il faut aussi se demander ce que signifie le fait de porter une kippa non pas pour la personne qui la porte (…) mais socialement est-ce qu’on affirme simplement une affiliation religieuse ou autre chose ? » s’interroge t-il.
A cette question, Brauman déclarait que le port de la kippa « affirme autre chose » qui n’est pas de l’ordre de la religion mais de « l’affiliation politique ».
« Il y a une double signification, qui est attaché aujourd’hui au port de la kippa. Une affiliation à l’état d’Israël, un signe de fidélité à l’état d’Israël, mais aussi, et ça c’est beaucoup plus problématique, un signe d’allégeance à la politique de l’état d’Israël, » affirmait Brauman sur Europe 1.
Lors d’une Assemblée plénière et après examen de l’émission, le CSA « a déploré que le journaliste qui menait l’entretien n’ait pas réagi de manière vive et explicite à de tels propos ».
Selon le CSA, ce manquement « caractérise une insuffisance de maîtrise de l’antenne au regard de l’article 2-10 de la convention d’Europe 1 qui prévoit que ‘le titulaire met en œuvre les procédures nécessaires pour assurer (…) la maîtrise de l’antenne et le respect des principes définis aux articles 2-2 à 2-9’», indique la décision du CSA, publiée le 22 septembre dernier.
Le CSA a souligné la responsabilité d’Europe 1 concernant « la nécessité de mieux assurer la maîtrise de l’antenne face à de telles assertions, susceptibles d’alimenter des tensions et des antagonismes au sein de la population ou d’entraîner des attitudes de rejet ou de xénophobie. »