Le dépistage du virus ne sera pas réduit, mais certains auront la priorité
Chezy Levy a déclaré que les patients à risque et leurs soignants seront testés avant les autres
Alors que les laboratoires éprouvent des difficultés à maintenir la cadence de dépistage du coronavirus, le chef du ministère de la Santé a indiqué lundi que certains patients pourraient avoir la priorité sur d’autres.
« Nous n’avons pas l’intention de diminuer le nombre de tests en aucune manière, mais nous réfléchissons à la possibilité de tester par ordre d’arrivée et non pas par ordre d’importance, comme par exemple les patients à risque, les seniors ou les soignants », a déclaré le directeur-général du ministère de la Santé Chezy Levy à la Radio de l’armée. Ils pourraient obtenir un résultat plus rapidement ».
La Radio de l’armée a annoncé que les femmes enceintes pourraient être prioritaires.
« Nous réalisons 27 000 tests [par jour] et nous prévoyons d’en faire encore plus. Nous n’avons pas l’intention de réduire le nombre de tests, mais nous allons donner la priorité à certains patients afin qu’ils puissent être testés plus rapidement », a déclaré Levy.
Alors que l’épidémie de coronavirus est repartie à la hausse en Israël, le nombre de tests a augmenté pour atteindre un record avec 28 963 tests effectués jeudi dernier. Ce record n’était pas encore au niveau de l’objectif de 30 000 tests quotidiens fixé à par le Premier ministre Benjamin Netanyahu en mars.
Mais les laboratoires éprouvent certaines difficultés à gérer cette charge de travail.
La semaine dernière, le site d’information Ynet a indiqué que des hauts responsables du secteur de la santé ont rencontré Levy. Ils lui ont expliqué qu’ils n’avaient pas assez de personnel pour mener les tests afin de répondre aux objectifs fixés par le gouvernement après que le ministre de la Santé Yuli Edelstein a élargi les critères.
Le mois dernier, Edelstein avait annoncé que les tests seraient élargis aux personnes sans symptômes, après que les services médicaux eurent rechigné à l’appel de mener un dépistage massif pour tester des patients suspects mais qui se sentaient bien.
La plupart des porteurs du COVID-19 ont seulement des symptômes légers ou aucun symptôme. Les experts redoutent que les patients asymptomatiques puissent transmettre le virus à d’autres, et c’est pourquoi le dépistage de masse constitue un outil fondamental pour endiguer la propagation du virus
Actuellement, même ceux qui sont testés négatifs doivent rester pendant 14 jours en quarantaine s’ils ont été exposés à un patient atteint du virus ou s’ils montrent des symptômes du COVID-19.
Selon les directives actuelles, les patients qui souffrent d’une série de symptômes comme une forte fièvre, une toux ou une difficulté à respirer peuvent recevoir un test, mais aussi toute personne ayant été en contact avec un porteur du virus ou dans un établissement scolaire touché par l’épidémie.
Le dépistage n’est pas le seul domaine dans lequel le ministère de la Santé pense que certains cas doivent être traités en priorité. La semaine dernière, le ministère a annoncé des changements importants à ses politiques d’isolement et de traçage, ce qui devrait fortement réduire le nombre de personnes devant s’auto-isoler à un moment donné.
La Prof. Sigal Sadetsky, la chef sortante des services de santé publique au ministère de la Santé, qui a annoncé sa démission la semaine dernière, a déclaré que les nouvelles réglementations, utilisées dans d’autres pays, permettraient aux professionnels de la santé de se focaliser sur les individus à haut risque tout en limitant le nombre de personnes placées en quarantaine.