Le dernier des « Beatles » de l’EI identifié
Ce quatuor ainsi baptisé du fait de l'accent britannique des djihadistes a supervisé les tortures et meurtres d'otages occidentaux
Le quotidien américain Washington Post et le site d’informations Buzz Feed ont indiqué avoir identifié le quatrième « Beatle » du groupe terroriste Etat islamique, un quatuor britannique qui avait supervisé les tortures et les meurtres d’otages occidentaux détenus par les djihadistes.
La figure la plus connue des quatre était Mohammed Emwazi, connu sous le pseudonyme de « Jihadi John », que l’on voit sur plusieurs vidéos de décapitation d’otages, et qui a été tué en novembre 2015 par un bombardement à Raqa, dans l’est de la Syrie.
Les prisonniers occidentaux avaient donné ce surnom de « Beatles » en raison de l’accent britannique des quatre djihadistes.
Selon le Washington Post, le dernier membre du quatuor qui n’était pas identifié serait El Shafee Elsheikh, un Londonien de 27 ans « dont la famille avait fui le Soudan dans les années 1990 ».
L’ex-geôlier vit toujours en Syrie selon le quotidien et reste en contact avec ses proches, mais pas avec sa mère, qui a dit au Washington Post son effroi devant celui qu’était devenu son fils.
« Non, ce garçon n’est pas mon fils, ce n’est pas le fils que j’ai élevé », a lancé Maha Elgizouli.
Outre « Jihadi John » et El Shafee Elsheikh, les deux autres membres du quatuor se nomment « Alexanda Kotey, dont le sort est inconnu », et « Aine Davis, arrêté l’an dernier en Turquie », détaille le journal, selon lequel « les quatre Britanniques ont grandi dans le même quartier de l’ouest londonien, mais on ne sait pas s’ils se connaissaient avant de partir pour la Syrie ».
Selon les témoignages de la mère d’El Shafee et d’un proche rapportés par le quotidien, le garçon avait mené une vie ordinaire, « soutenant l’équipe de foot des Queens Park Rangers et travaillant comme mécanicien ».
Mais il a basculé après l’arrestation et la condamnation de son frère dans une affaire de droit commun, se radicalisant au contact d’un imam de l’ouest londonien, connu pour son extrémisme.
« La mère et le fils ont argumenté des heures sur leurs interprétations différentes de l’islam », selon le quotidien.
Selon Buzz Feed, les quatre geôliers ont décapité « sept otages britanniques, américains et japonais » et 18 membres de l’armée syrienne