Le F-35, pas lié à l’accord selon le ministre des Affaires étrangères émirati
Anwar Gargash a déclaré à l'Atlantic Council que la demande des EAU pour acheter le F-35 avait été faite il y a six ans

La demande des Emirats arabes unis d’acheter les avions furtifs F-35 américains ne faisait pas partie de l’accord pour normaliser les liens avec Israël. L’accord devrait pourtant retirer « tous les obstacles » à leur acquisition, a déclaré le ministre d’Etat émirati pour les Affaires étrangères Anwar Gargash à l’Atlantic Council ce jeudi.
« Les Emirats arabes unis ont déjà indiqué qu’ils voulaient le F-35 il y a six ans. C’est déjà un sujet sur la table. Nous avons des demandes légitimes qui sont là, et nous devrions les obtenir », a déclaré Gargash, ajoutant que le sujet n’était « pas lié » à l’accord signé avec Israël la semaine dernière.
« L’idée globale d’un État belligérant ou d’une guerre avec Israël est finie, donc je pense que cela devrait être plus simple [d’acheter l’avion] », a-t-il dit. « Nous avons le sentiment qu’avec la signature de ce traité dans les prochaines semaines ou mois… tout obstacle vers cet [achat] ne devrait plus exister. »
Gargash a également prédit que la paix entre les Emirats arabes unis et Israël serait « chaleureuse ».
Pendant des années, les Etats-Unis ont refusé les demandes des États arabes d’acheter des systèmes d’armes avancées, en partie à cause d’une doctrine politique de longue date impliquant la relation avec Israël.
Après la guerre de Yom Kippour en 1973, le Congrès américain avait promis de préserver « l’avantage militaire qualitatif » d’Israël au Moyen-Orient en prenant en compte la position de Jérusalem avant de vendre des armes avancées aux voisins de l’État hébreu.