Le festival Jazz’n’Klezmer fête ses vingt ans, avec une touche orientale assumée
"C'est un festival qui évolue bien, qui reste sur sa ligne éditoriale et qui arrive à se renouveler chaque année", estime le pianiste Denis Cuniot
Le festival Jazz’n’Klezmer fête du 9 au 27 novembre son 20e anniversaire avec ses gardiens du temple, Denis Cuniot, Yom et DJ Socalled, la scène israélienne du jazz, et une touche orientale de plus en plus assumée.
Cette année, les concerts sont prévus pour l’essentiel à Paris, épicentre de la manifestation, mais aussi à Lyon, Nice et Montpellier.
« C’est un festival qui évolue bien, qui reste sur sa ligne éditoriale et qui arrive à se renouveler chaque année », estime le pianiste Denis Cuniot, au programme pour la huitième fois en vingt ans, dans une création pour mélodies klezmer et poésie.
Il fut l’un des premiers en France à raviver la mémoire du klezmer, une musique instrumentale et festive née dans les communautés juives d’Europe de l’Est au XVIIIe siècle.
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— Jazznklezmer (@Jazznklezmer) October 6, 2022
Après avoir failli disparaître sous le coup des pogroms, des vagues d’émigration successives et de la Shoah, cette musique aux motifs répétitifs amenant jusqu’à la transe renaît dans les années 1970 avec comme point de départ Buenos Aires.
Ce renouveau gagne l’Europe et la France dans les années 1990. Portés par cette renaissance, Albert Kadouche, alors directeur du Centre d’action culturelle de l’Espace Rachi, haut lieu de la culture juive à Paris, et son adjointe Deborah Benassouline, également chanteuse de jazz, lancent le festival Jazz’n’Klezmer.
« Je ne suis pas sûr que son public s’élargisse, mais il y a une scène durable klezmer, très variée, avec toutes les facettes de cette musique », estime Denis Cuniot.
Lui-même, le clarinettiste Yom et DJ Socalled, donneront chacun leur version d’un klezmer qui, en évoluant, s’est ouvert à d’autres styles: tantôt extraverti, festif, électro, mystique ou littéraire.
Jazz’n’Klezmer met aussi en avant la scène israélienne du jazz, représentée cette année par le duo Omer Avital (contrebasse)-Yonathan Avishai (piano) et le quartette du saxophoniste Eli Degibri.
La touche orientale sera apportée en clôture le 27 novembre par l’arabian-rock et les transes électro-orientales du groupe marseillais Temenik Electric et le duo DuOud mêlant les notes moyen-orientales du oud – l’équivalent du luth dans le monde arabe – et l’électro.
Ou encore par Yemen blues, une formation israélienne qui propose une fusion de chants yéménites, de groove et de funk.