Israël en guerre - Jour 365

Rechercher

Le « gahwa » ou café arabe, symbole « d’hospitalité » au Qatar

En 2015, à l'initiative des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite, d'Oman et du Qatar, le "gahwa" a fait son entrée au patrimoine culturel immatériel de l'humanité

Des visiteurs se voient servir du "gahwa" traditionnel, préparé en torréfiant des grains de café puis en les faisant bouillir avec de la cardamome et du safran, à la maison culturelle Embrace Doha dans le souk al-Wakrah, au sud de la capitale Doha, le 13 septembre 2022. (Crédit : Karim JAAFAR / AFP)
Des visiteurs se voient servir du "gahwa" traditionnel, préparé en torréfiant des grains de café puis en les faisant bouillir avec de la cardamome et du safran, à la maison culturelle Embrace Doha dans le souk al-Wakrah, au sud de la capitale Doha, le 13 septembre 2022. (Crédit : Karim JAAFAR / AFP)

A la maison, au travail, dans les administrations… Servir du café arabe est une tradition omniprésente au Qatar et chez ses voisins du Golfe, érigée en symbole de « l’hospitalité » revendiquée par l’hôte de la Coupe du monde de foot.

« Je ne savais même pas qu’il y avait des grains de café là-dedans. Ca n’a pas le goût du café que nous connaissons », s’étonne Lanka Perera, Sri Lankaise de 29 ans expatriée depuis trois ans dans le petit émirat du Golfe.

Cette boisson jaunâtre au fort goût d’épices, « on en boit presque tous les jours, nos collègues qataris l’amènent et nous la font goûter, mais je ne savais pas ce qu’il y avait dedans ou quelles en étaient les origines », confie-t-elle après une séance consacrée au fameux « gahwa » chez Embrace Doha, une maison de la culture indépendante.

De l’introduction du café éthiopien dans la région il y a 600 ans (la légende veut que les propriétés des grains aient été découvertes par un berger du Yémen), en passant par la composition de la boisson (grains de café clairs grillés puis bouillis, cardamome et safran) ou encore l’étiquette entourant sa préparation et son service, tout est évoqué comme une porte d’entrée dans la culture qatarie.

« Le café italien est très connu mais saviez-vous qu’il vient d’ici, dans le monde arabe ? Nous en sommes très fiers, c’est peut-être pourquoi beaucoup de personnes l’utilisent, mais c’est aussi un excellent moyen de débuter une conversation », explique Shaima Sherif, directrice générale d’Embrace Doha, située au cœur du souq Al Wakrah, au sud de la capitale qatarie.

Une photo montre des pots dorés « dallah » utilisés pour le « gahwa » traditionnel, préparé en grillant des grains de café puis en les faisant bouillir avec de la cardamome et du safran, à la maison culturelle Embrace Doha dans le souq al-Wakrah, au sud de la capitale Doha, le 13 septembre 2022. (Crédit : Karim JAAFAR / AFP)

« Symbole de générosité »

Dans les majlis (pièces de réception des habitations et lieux centraux de la sociabilité, masculine essentiellement), c’est le chef de famille qui prépare le « gahwa » devant ses invités et les plus jeunes de ses fils font le service.

On le sert de la main gauche avec une cafetière traditionnelle appelée « dallah », qu’il faut remonter en versant pour refroidir la boisson.

On boit de la main droite dans de petites tasses baptisées « finjans », qu’on ne remplit qu’au quart pour ne pas se brûler les doigts, et on déguste son café accompagné de dates.

Quand on en a eu assez, après deux ou trois tasses, on agite son « finjan » sur les côtés plutôt que de dire « non, merci » – vestige d’une époque où des sourds servaient dans les majlis pour éviter que ne fuitent les sujets sensibles, politiques et guerriers, qui y étaient discutés.

« Le symbole du café lui-même fait partie de notre histoire. Depuis des centaines d’années, le pays a changé mais pas le café », remarque Shaima Sherif.

En 2015, à l’initiative des Emirats arabes unis, de l’Arabie saoudite, d’Oman et du Qatar, le « gahwa » a fait son entrée au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. « Servir du café arabe est un aspect important de l’hospitalité dans les sociétés arabes qui est considéré comme un symbole de générosité », développe l’Unesco.

Une « chaleureuse hospitalité » que les organisateurs du Mondial-2022, qui débute le 20 novembre, ne cessent de vanter, en réponse notamment aux inquiétudes concernant l’accueil des spectateurs LGBTQ+.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.