Le garde du corps du maire d’une ville arabo-israélienne abattu devant son domicile
Le garde du corps du maire de Taibe, Shuaa Masarwa Mansour, a été tué par des hommes armés. La police enquête et recherche activement les suspects
Le garde du corps du maire de Taibe, ville arabe israélienne située dans le centre d’Israël, a succombé à ses blessures, tôt dans la journée de vendredi, après avoir été touché par des tirs d’hommes armés devant la maison du maire jeudi soir.
Agé de 25 ans et originaire de Maghar en Galilée, le jeune homme avait été grièvement blessé dans la fusillade avant d’être pris en charge au centre hospitalier Meir à Kfar Saba, où il est décédé.
La police a ouvert une enquête sur ces faits, qui portent à 55 le nombre de victimes de violences au sein des communautés arabes depuis le début de l’année, selon les chiffres de l’organisation anti-violence Abraham Initiatives, qui a précisé que 51 d’entre eux avaient été tués par balle.
La police a fait savoir qu’elle recherchait activement les suspects et faisait en sorte d’établir dans quelle mesure le garde du corps, dont le nom n’a pas été révélé, était bien la cible des tueurs.
Des témoins cités par Ynet ont indiqué que deux suspects se sont présentés devant la maison du maire de Taibe, Shuaa Masarwa Mansour, et ont appelé le garde, qui est sorti. Les suspects ont alors ouvert le feu sur l’homme et se sont emparés de son arme avant de prendre la fuite.
Le porte-parole de la police a déclaré à Ynet que la fusillade mortelle était un « fait grave » et précisé que les autorités policières du district central étaient en contact avec le maire.
Des hommes armés avaient déjà ouvert le feu sur la maison de Mansour à Taibe, il y a de cela deux mois, sans toutefois faire de blessés. La police n’a à ce jour procédé à aucune arrestation suite à ce premier incident, a indiqué Ynet.
Par ailleurs, dans la nuit de jeudi à vendredi, un homme âgé de 20 ans, originaire du quartier de Shuafat à Jérusalem-Est, a été abattu dans des circonstances que la police a qualifiées de « violentes », en lien avec le milieu criminel.
Grièvement blessé, Ahmed Bashir avait été pris en charge au centre hospitalier Hadassah de Jérusalem, où il a plus tard succombé à ses blessures.
Les communautés arabes font face à une vague de violence particulièrement meurtrière depuis quelques années.
Nombreux sont ceux qui reprochent à la police d’avoir échoué à réprimer les puissantes organisations criminelles et de ne pas avoir pris en charge les violences, que ce soit les querelles familiales, les guerres de territoire mafieuses ou les violences contre les femmes.
Samedi, un incident particulièrement choquant a coûté la vie à un adolescent de 14 ans, abattu à Rahat, dans le sud du pays.
Selon la police, il aurait été abattu lors d’une rixe. Selon d’autres informations, un autre jeune homme, âgé lui de 17 ans, aurait été blessé et hospitalisé.
Cette semaine, un homme d’une quarantaine d’années a été abattu dans une station-service près de l’entrée du kibboutz Yifat, dans le nord du pays, dans ce que la police qualifie de règlement de comptes entre criminels.