Le gouvernement demande au tribunal du travail d’empêcher la grève des enseignants de dimanche
Le ministre de l'Éducation "soutient la position des enseignants", mais insiste sur le fait qu'une grève à ce stade "pourrait nuire aux efforts" visant à parvenir à un accord salarial

Les ministres du gouvernement ont annoncé samedi qu’ils déposaient un recours juridique de dernière minute pour empêcher le déclenchement de la grève des enseignants annoncée pour dimanche matin.
« Le gouvernement fait désormais appel au tribunal du travail pour obtenir une ordonnance restrictive contre cette grève soudaine, inutile, préjudiciable et irresponsable », a écrit le ministre des Finances Bezalel Smotrich sur le réseau social X.
« Nous espérons pouvoir vous informer dès que possible de la publication de l’ordonnance et de la poursuite des cours demain [dimanche] comme prévu. »
Le Syndicat des enseignants israéliens a annoncé vendredi qu’il ferait grève dimanche en ne commençant les cours qu’à 11 heures, une mesure prise pour protester contre la baisse surprise de 3,3 % des salaires des fonctionnaires pour le mois d’avril, sur fond de guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza.
Selon le syndicat, la grève aura lieu dans les écoles maternelles, primaires et secondaires, mais pas dans les établissements d’enseignement spécialisé.
Dans un communiqué, le ministre de l’Éducation, Yoav Kisch, a déclaré qu’à 10 heures dimanche, lui-même et Smotrich rencontreraient les représentants des enseignants « dans le but de promouvoir une solution immédiate aux divergences qui sont apparues entre le ministère des Finances et le Syndicat des enseignants concernant les conditions du personnel enseignant, et d’assurer la stabilité du système scolaire ».
« Afin de permettre la tenue de discussions sérieuses et d’éviter tout préjudice aux élèves et aux parents jusqu’à l’épuisement de toutes les voies de recours, le gouvernement va saisir le tribunal du travail aujourd’hui [samedi] afin de demander le report temporaire de la grève prévue demain », a déclaré le ministre.
Kisch a ajouté qu’il « soutenait la position des enseignants », mais insistait sur le fait qu’une grève à ce stade « pourrait nuire aux efforts » visant à parvenir à un accord.