Le gouvernement US règle le procès de groupes juifs pour le décret anti-réfugiés
Washington devra accélérer les demandes de réadmission de plus de 300 réfugiés touchés par le moratoire de 2017 de l'administration Trump
Le gouvernement américain doit accélérer les demandes de réinstallation de plus de 300 réfugiés touchés par l’interdiction de 2017 de l’administration Trump, dans le cadre d’un accord réglant un procès intenté par des groupes juifs et d’autres.
HIAS, le groupe de défense de l’immigration juive, avait intenté le procès au nom de ses partenaires, le Jewish Family Service de Seattle et le Jewish Family Services de la Silicon Valley. Parmi les autres plaignants figuraient l’International Refugee Assistance Project et le National Immigration Law Center, ainsi que neuf personnes.
Le procès, Jewish Family Service v. Trump, avait contesté l’interdiction de l’administration d’accorder le statut de réfugié promulguée par un décret.
Selon les termes du règlement annoncé lundi, les neuf personnes seront incluses parmi les 300 réfugiés qui avaient atteint les derniers stades du processus de régularisation avant l’interdiction et qui ont encore des demandes en attente.
L’interdiction comprenait une suspension d’au moins 90 jours de l’admission des réfugiés en provenance de 11 pays, dont neuf à prédominance musulmane, et une suspension du processus dit de « follow to join », qui permet de réunir les membres d’une famille avec les réfugiés déjà présents aux États-Unis.
L’administration Trump va permettre la réinstallation de quelque 18 000 réfugiés aux États-Unis au cours de l’année fiscale 2020, ce qui représente l’objectif d’admission le plus bas qu’un président ait jamais fixé depuis l’établissement de la loi sur les réfugiés en 1980, a déclaré la HIAS dans un communiqué.
Les réfugiés bénéficiant de cet accord seront inclus dans le nombre total de réfugiés admis aux États-Unis au cours de l’exercice 2018, alors que l’objectif d’admission était de 45 000, et que seuls 22 491 réfugiés ont été accueillis.