Le Hamas a ouvert des bureaux à Tunis
Un responsable du groupe terroriste affirme que les autorités tunisiennes ont accepté cette ouverture
Dov Lieber est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël
Le Hamas a récemment ouvert des bureaux officiels à Tunis, la capitale de la Tunisie, a révélé dimanche un important responsable du groupe terroriste.
Moussa Abu Marzouk a déclaré à la chaîne d’informations tunisienne el-Bilad que le Hamas avait de « nouveaux anciens » bureaux à Tunis, reconnaissant publiquement l’existence de ceux-ci pour la première fois.
Le dirigeant du Hamas a déclaré que les bureaux avaient été ouverts avec la bénédiction des autorités tunisiennes. Il n’a pas précisé quand ils avaient ouvert.
Le groupe terroriste islamiste avait ses bureaux principaux à Damas jusqu’en 2012, quand la guerre et le soulèvement politique ont forcé la direction politique de l’organisation à partir au Qatar. Le Hamas a aussi des bureaux officiels en Turquie.
Après une visite fin décembre 2011 en Tunisie par Ismail Haniyeh, qui était alors Premier ministre palestinien du Hamas dans la bande de Gaza, des rumeurs sur l’ouverture d’un bureau du Hamas à Tunis, là où la direction palestinienne laïque de l’OLP, menée par Yasser Arafat, était autrefois basée dans les années 1980 et au début des années 1990, s’étaient répandues.
Généralement perçue comme le plus libéral des états arabes, la Tunisie a commencé à coopérer diplomatiquement avec Israël en 1994, et deux ans plus tard, les deux pays ont ouvert des bureaux représentatifs mutuels. La Tunisie a cependant fermé son bureau de Tel Aviv en 2000, suite au déclenchement de la seconde Intifada.
Le soulèvement populaire qui a commencé en Tunisie fin 2010 a encore exacerbé les hostilités dans la rue envers l’Etat juif, et après l’éviction du président Zine el-Abidine Ben Ali début 2011, les appels pour pénaliser les relations avec Israël ont abondé.
La Tunisie est considérée comme une rare histoire à succès du Printemps arabe, où le renversement d’un dictateur de longue date a entraîné des élections démocratiques dans une paix relative. Ennahda, le plus grand parti islamiste tunisien, a abandonné le terme « islamiste » de son nom en mai, un geste qui souligne le succès de la politique tunisienne.
Le pays continue à être handicapé par son taux de chômage important et deux attentats qui ont ciblé des touristes l’année dernière ont rajouté des tensions économiques.
Elhanan Miller a contribué à cet article.