Israël en guerre - Jour 468

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Le Hamas a refusé de donner les noms des otages qu’il détient – Sullivan

Le conseiller de Joe Biden a déclaré que les développements dans la région étaient autant de raisons d'être optimiste sur les chances d'un accord : "Le moment est opportun"

Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv le 12 décembre 2024. (Crédit : Abir Sultan/Pool/AFP)
Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv le 12 décembre 2024. (Crédit : Abir Sultan/Pool/AFP)

Le conseiller américain à la Sécurité nationale Jake Sullivan a déclaré que dans le cadre des derniers efforts visant à négocier un accord de cessez-le-feu à Gaza – ce qui ouvrirait la porte à la libération des otages israéliens – « le Hamas n’a pas été prêt, pendant de nombreux mois, à faire ce qui était le plus élémentaire, à savoir venir à la table des pourparlers avec les noms des otages ».

Ces propos prononcés dans le cadre d’un entretien accordé à la Treizième chaîne – il a été diffusé vendredi – ont suivi des informations qui avaient laissé entendre, la semaine dernière, que le groupe terroriste au pouvoir au sein de l’enclave côtière avait donné aux médiateurs une liste des captifs qu’il était prêt à relâcher dans la première phase d’un potentiel arrangement. Toutefois, un diplomate arabe a démenti un article qui affirmait la même chose et qui était paru dans le Wall Street Journal.

Sullivan s’est exprimé au présent, en disant « a » et non « avait » – même s’il est difficile de déterminer s’il a voulu dire que le Hamas devait encore fournir les identités des otages concernés ou s’il faisait référence aux mois qui ont précédé la dernière reprise des pourparlers, la semaine dernière.

La Maison Blanche n’a pas répondu à une demande de clarification.

Alors qu’il lui était demandé avec insistance si le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait été un obstacle dans le cadre des discussions – comme l’ont affirmé au Times of Israel des négociateurs arabes appartenant aux pays intermédiaires dans les négociations, le Qatar et l’Égypte – Sullivan a répondu : « Israël a négocié avec fermeté pour défendre et pour justifier son positionnement dans ces pourparlers », alors que le Hamas s’est montré « profondément intransigeant ».

« Lorsqu’une opportunité se présentait d’enfin faire quelque chose, nous avons vu à de nombreuses occasions le Hamas nous dire qu’il n’était pas prêt à le faire », a déploré Sullivan.

« Mais nous avons également vu Israël et le gouvernement israélien choisir de mener des pourparlers en imposant leur point de vue sur ce qui était nécessaire pour rapatrier les otages et pour garantir la sécurité d’Israël », a-t-il ajouté, sans donner de détails supplémentaires.

Des Israéliens manifestent pour la libération des otages détenus par le Hamas et d’autres groupes terroristes à Gaza devant le bureau de l’ambassade américaine à Tel Aviv, le 12 décembre 2024. (Crédit : Erik Marmor/Flash90)

Alors qu’il lui était demandé si l’élection de Donald Trump et sa menace de faire payer « un prix terrible » à ceux qui détiennent des otages au Moyen-Orient étaient à l’origine de son nouvel optimisme concernant les chances de conclusion d’un accord, Sullivan a insisté sur le fait que ce n’était pas le cas.

Le conseiller de Biden a rappelé la chute surprise du régime d’Assad, le cessez-le-feu avec le Hezbollah au Liban et la mort des chefs du Hamas, tués par Israël. « Mon point de vue sur la raison qui explique que nous nous trouvons actuellement dans cette position… n’est pas lié à la politique américaine ou aux résultats des élections… Il est lié à la situation dans la région ».

« Ma conviction, c’est qu’en raison des développements récents qui ont eu lieu dans la région, nous nous trouvons à un moment opportun et c’est mon travail de me saisir de ce moment pour rapatrier enfin les captifs, avec parmi eux des ressortissants américains, qui sont éloignés de leurs proches et de leurs parents depuis trop longtemps », a-t-il dit.

Concernant l’appel lancé par certaines familles d’otages qui réclament un accord en une seule phase qui permettrait aux cent personnes encore détenues à Gaza de recouvrer la liberté en même temps, Sullivan a indiqué que les États-Unis pensaient encore que le cadre en trois phases qu’ils soutiennent depuis qu’il a été proposé par l’État juif, au mois de mai, serait le plus efficace.

« Notre avis, c’est qu’essayer d’avancer par phases, lancer le processus de manière à ce que des gens puissent commencer à sortir – c’est le meilleur moyen d’arriver au bout », a-t-il affirmé.

« Nous allons évidemment essayer ça… et nous verrons bien ce qui se passera. Mais les États-Unis et les pays médiateurs pensent que cette manière de procéder est celle qui devrait permettre à tout le monde de rentrer en toute sécurité, de retrouver ses proches dans les plus brefs délais », a-t-il ajouté.

Jonathan Dekel-Chen, troisième à partir de la gauche, le père de l’otage Sagui Dekel-Chen, accompagné d’autres parents d’otages à Gaza, s’adresse aux médias à la Maison Blanche à Washington, le 12 novembre 2024. (Crédit : AP Photo/Ben Curtis)

Faisant écho aux paroles de Sullivan sur la possibilité de conclure un accord, un haut-responsable israélien qui s’est exprimé auprès de la chaîne N12, sous couvert d’anonymat, a fait savoir, lui aussi, qu’il estimait qu’il était envisageable de finaliser un arrangement avant la fin de l’année.

De son côté, la chaîne publique Kann a signalé, vendredi, que des sources palestiniennes proches des négociations avaient, pour la toute première fois, fait preuve d’un optimisme prudent s’agissant de la volonté du Hamas de conclure un accord. Elles ont évoqué les pressions exercées sur le groupe terroriste par le Qatar, l’Égypte et la Turquie.

Au début de la semaine, un diplomate arabe avait confié au Times of Israel qu’il y avait eu des indications qui laissaient penser qu’Israël et le Hamas étaient prêts à trouver des compromis concernant les dispositions relatives au retrait de l’armée israélienne de la bande de Gaza. Il avait néanmoins souligné que le principal obstacle dans les pourparlers – qui porte sur le caractère temporaire ou permanent du cessez-le-feu – restait pour le moment une question irrésolue.

Alors que Sullivan et d’autres officiels de l’administration Biden poussent les deux parties à conclure un accord sur les otages, les membres de la prochaine administration Trump se sont, eux aussi, engagés dans des initiatives diplomatiques internationales. Ainsi, le site d’information Axios a annoncé, vendredi, que Steve Witkoff, envoyé au Moyen-Orient du président élu, s’était rendu en Arabie saoudite dans la journée de mercredi, y rencontrant le prince Mohammed Bin Salman.

L’une des sources a ajouté que Witkoff et le prince saoudien avaient évoqué les liens entre les États-Unis et le Royaume, le sujet de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, la normalisation potentielle des relations entre Ryad et Jérusalem et d’autres dossiers.

Massad Boulos, le beau-père de la fille de Trump, Tiffany, qui a été nommé au poste de haut-conseiller sur les affaires arabes et moyen-orientales, a rencontré le Premier ministre qatari à Doha, cette semaine, a aussi noté Axios.

Tirs de roquette du Jihad islamique

Les combats entre Israël et les groupes terroristes ont continué à Gaza, vendredi. Deux roquettes ont été tirées en direction du sud d’Israël, dans la soirée.

L’armée israélienne a indiqué que le système de défense antiaérienne avait intercepté les deux projectiles. Les sirènes ont été activées à Ashkelon et dans les localités environnantes, à proximité de la frontière avec Gaza.

Il n’y aurait pas eu de blessé et aucun dégât ne serait à signaler.

C’est le Jihad islamique palestinien qui a revendiqué ces tirs de roquette – qui sont devenus relativement rares après quatorze mois d’une guerre qui avait été déclenchée par le pogrom commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023. Les opérations terrestres et aériennes de Tsahal ont grandement diminué les arsenaux du Hamas et des autres factions terroristes de la bande.

Des lance-roquettes découverts par l’armée israélienne à Beit Lahiya, dans le nord de Gaza, sur une photo distribuée le 13 décembre 2024. (Armée israélienne)

Vendredi dans la soirée, l’armée a émis un avis d’évacuation en direction des Palestiniens qui se trouvaient dans le secteur du sud de Jabalia, dans le nord du Gaza – la zone d’où les roquettes avaient été tirées.

« Les organisations terroristes, une fois encore, ont tiré des roquettes depuis ce périmètre », a expliqué le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de Tsahal, en publiant une carte des secteurs à évacuer.

Les civils ont été appelés à rejoindre des abris situés au centre de Gaza City.

L’équipe du Times of Israel et Reuters ont contribué à cet article.

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