Israël en guerre - Jour 536

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Le Hamas a utilisé un gaz toxique pour tuer les soldats à Nahal Oz le 7 octobre – Tsahal

Seuls sept soldats ont échappé au brasier toxique qui a rapidement tué la plupart des soldats. La mère d'une soldate morte affirme que les supérieurs de sa fille ne l'ont pas protégée

Une fresque, accompagné de l’inscription : "Les fleurs continueront à pousser", à l'extérieur du centre de commandement d’observation de Tsahal à la base de Reim, le 5 novembre 2023. (Crédit : Armée israélienne)
Une fresque, accompagné de l’inscription : "Les fleurs continueront à pousser", à l'extérieur du centre de commandement d’observation de Tsahal à la base de Reim, le 5 novembre 2023. (Crédit : Armée israélienne)

L’enquête sur les circonstances de la mort des soldats de Tsahal affectés à la surveillance, sur la base de Nahal Oz, le 7 octobre dernier, a révélé qu’ils ont été empoisonnés par un gaz toxique qui a provoqué asphyxie et perte de conscience quelques minutes après l’exposition.

Selon une information de la Douzième chaine, les principales conclusions de l’enquête indiquent qu’une substance inflammable non spécifiée mais toxique a manifestement été jetée depuis l’entrée du bâtiment qui abritait le centre de commandement des soldats de surveillance. L’un des soldats a tenté, sans succès, d’éteindre les flammes, et le feu s’est propagé.

« Ils ont mis le feu à des matériaux inflammables contenant des gaz toxiques capables de provoquer l’asphyxie en l’espace de quelques minutes, voire moins », a indiqué la Douzième chaine, citant l’officier à l’origine de l’information, et ajoutant que la notion de minutes était peut-être optimiste.

L’incendie a continué de se propager et la fumée a commencé à pénétrer dans le centre de commandement des soldats de surveillance, à l’intérieur duquel 22 personnes avaient trouvé refuge, parmi lesquels de nombreux soldats de surveillance. Pour tenter d’empêcher la propagation des fumées, les soldats ont trempé des serviettes en papier dans de l’eau pour combler l’espace sous la porte, mais cela n’a pas fonctionné et les effets du gaz ont commencé à se faire sentir.

« Les soldats ont tenté de sortir, à la recherche d’une issue. Ils toussaient et certains ne pouvaient pas respirer », a expliqué l’officier de Tsahal à la Douzième chaîne. « Certains nous ont dit avoir eu l’impression de marcher sur des corps, qu’ils ont tenté de prendre dans leurs bras et de ranimer en les appelant de toutes leurs forces. Ils étaient purement et simplement dans la survie : ils essayaient de trouver le moyen de s’en sortir. »

Parvenus au niveau de la sortie de secours, les soldats se sont aperçus que la porte était en feu et qu’il n’y avait aucun moyen de l’ouvrir ni même de s’en approcher. Ceux qui le pouvaient encore ont continué à chercher une issue et ont fini par trouver les toilettes, dont une petite fenêtre ouvrait sur l’extérieur.

L’un des policiers est monté jusqu’au niveau de la fenêtre et l’a brisée, ce qui lui a permis, ainsi qu’à cinq autres officiers et à un soldat de surveillance, d’échapper au brasier toxique.

Les destructions causées par les terroristes du Hamas dans le kibboutz Nahal Oz, près de la frontière entre Israël et Gaza, dans le sud d’Israël, le 20 octobre 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

L’attaque contre la base de Nahal Oz, située à moins d’un kilomètre de la frontière de Gaza, s’est produite au tout début de l’assaut meurtrier mené par le Hamas, au cours duquel environ 3 000 terroristes ont fait irruption en Israël par voie terrestre, aérienne et maritime sous un déluge de roquettes. Ils ont infiltré une vingtaine de communautés du sud du pays, dans lesquelles ils ont tué plus de 1 200 personnes et fait 240 otages. Des familles ont été massacrées chez elles, devant leurs proches, et quelque 360 personnes ont été fauchées lors d’un festival de musique en plein air.

Le bilan de l’attaque de la base de Nahal Oz est de 15 soldats de surveillance de Tsahal tués et six otages.

La caporale Shirel Mor, 19 ans, fait partie de ces victimes. S’adressant à la chaîne publique Kan, mardi, sa mère Edna Mor a évoqué les circonstances de la mort de sa fille et a vivement critiqué ceux qu’elle tient pour responsables.

« Ce n’est pas seulement le Hamas qui a tué nos enfants. C’est aussi le gouvernement, les décideurs de l’armée : ils sont aussi complices », a-t-elle déclaré, estimant que la « haine sans fondement déversée dans les rues pendant huit mois » – allusion aux profondes divisions sociétales induites par la refonte judiciaire controversée du gouvernement – a également joué un rôle dans le manque de protection du pays contre le Hamas, le 7 octobre dernier.

Depuis le décès de Shirel, aucun officier supérieur n’est venu voir Edna pour lui présenter ses condoléances ou parler de ce qui s’est passé, a-t-elle déclaré à Kan.

Caporal Shirel Mor, 19 ans (Avec l’aimable autorisation de l’auteur)

« Ils ont peur de venir nous voir », a-t-elle dit à propos des policiers. « Alors, qui vient ? Les petits nouveaux. Les hauts gradés, ceux qui sont responsables de la frontière, ne viennent pas. Ils envoient des officiers subalternes. »

« Ce n’est pas qu’ils aient honte. Ils n’ont pas honte. S’ils n’ont pas gardé nos frontières, ils n’ont pas honte. Ils ont juste peur que nous les achevions ici, chez nous », a-t-elle ajouté.

En parlant de Shirel, dont elle a rappelé qu’elle était pleine de joie de vivre, Edna a fondu en larmes : « Nous l’avons eue avec nous durant vingt ans et elle nous a apporté tant de choses, que ce soit à moi, à son père, sa sœur aînée ou son frère aîné. Elle apportait tellement à cette maison. »

« Comment faire pour continuer à vivre ? Je l’ai eue à 40 ans, un vrai cadeau. Mais on me l’a prise et ce sont eux les coupables », a-t-elle dit à Kan. « Je veux nettoyer toute la poussière qui se trouve sous les tapis, sortir les squelettes des placards. Ils essaient toujours de cacher la poussière sous le tapis. Je veux que les coupables aillent en prison. Personnellement, comme beaucoup d’autres parents, je n’accepterai pas de démission… Ils faut qu’ils aillent en prison, dégradés et sans pension. »

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