Le Hamas déposera ses armes pour une solution à 2 États, assure Khalil al-Hayya
Ce responsable du Hamas avait célébré l'assaut barbare sur Israël le 7 octobre pour avoir déclenché une guerre régionale, précisant qu'il ne se souciait pas des Gazaouis

Khalil al-Hayya, responsable du groupe terroriste palestinien du Hamas, qui avait déclaré en octobre que les massacres du 7 octobre dans le sud d’Israël avaient pour but de plonger toute la région dans la guerre, a assuré jeudi que le Hamas dissoudrait son aile armée si un État palestinien était créé le long des frontières d’avant 1967.
Dans une interview accordée à l’agence Associated Press, le responsable du bureau politique du Hamas, basé au Qatar, déclare que le groupe terroriste palestinien serait disposé à déposer les armes et à dissoudre les Brigades Ezzedine al-Qassam « si un État palestinien pleinement souverain en Cisjordanie et dans la bande de Gaza » était mis en place…
Cette affirmation est toutefois en contradiction directe avec la charte du Hamas de 2017, qui affirme que le peuple palestinien doit jouir de la totalité de la terre « qui s’étend du Jourdain à l’est à la Méditerranée à l’ouest et de Ras al-Naqurah au nord à Umm al-Rashrash au sud » – en écho au fameux slogan anti-Israël « du fleuve à la mer, la Palestine sera libre » scandé dans les manifestations en Europe et aux Etats-Unis.
Al-Hayya n’a pas précisé si son adhésion présumée à une solution à deux États équivaudrait à la fin du conflit palestinien avec Israël ou à une étape intermédiaire vers l’objectif déclaré du groupe terroriste, à savoir la destruction d’Israël.
Ce responsable du Hamas a également déclaré à l’agence de presse que le groupe terroriste ne regrette pas l’attaque terroriste du 7 octobre, malgré la destruction qu’elle a entraînée à Gaza et dans sa population.
Dans une interview accordée au New York Times immédiatement après le 7 octobre, lorsque près de 1 200 personnes ont été massacrées dans le sud d’Israël par les terroristes du Hamas, al-Hayya avait déclaré que l’objectif de l’assaut était de « changer toute l’équation » et de faire en sorte que « personne dans la région ne connaisse le calme ».
« Cette bataille n’a pas été menée parce que nous voulions du carburant ou des travailleurs », avait déclaré al-Hayya à l’époque. « Elle ne visait pas à améliorer la situation à Gaza. Cette bataille a pour but de renverser complètement la situation. »