Le Hamas enterre un de ses combattants tué dans l’effondrement d’un tunnel
Une foule a escorté jusqu'au cimetière la dépouille de Mohammed al-Astal dans sa ville de Khan Younès
La branche armée du Hamas a enterré vendredi un de ses hommes morts dans l’effondrement d’un tunnel dans la bande de Gaza, le dernier d’une série d’incidents dans ces galeries souterraines que le mouvement terroriste palestinien dit multiplier.
La veille, le bras armé du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, avait annoncé sa mort « alors qu’il travaillait dans l’un des tunnels de la résistance », expression employée pour désigner les tunnels d’attaque contre Israël.
Depuis le début de l’année, une douzaine d’hommes ont péri dans l’écroulement de différentes galeries. Dix au moins appartenaient aux brigades Qassam.
Ces effondrements ont été imputés pour certains aux intempéries hivernales, pour d’autres à la construction d’une zone tampon par l’Egypte à sa frontière avec le sud de la bande de Gaza, ensuite délibérément inondée par les Egyptiens selon les Palestiniens. Le Hamas, lui accuse Israël.
Les forces de sécurité à Gaza bouclent totalement l’accès à ces tunnels, rendant impossible la vérification de ces informations de source indépendante.
Le retour des tunnels dans l’actualité a ravivé l’inquiétude en Israël devant la menace posée par ces galeries qui ont servi par le passé à attaquer le territoire israélien et dont la destruction était l’un des objectifs primordiaux de la guerre de Gaza en juillet-août 2014.
La bande de Gaza est soumise depuis 10 ans à des restrictions israéliennes et sa frontière avec l’Egypte est tenue fermée en quasi-permanence par Le Caire.
Les tunnels côté égyptien servaient essentiellement à la contrebande.
Craignant les allées et venues de jihadistes et l’acheminement d’armes entre la bande de Gaza et le Sinaï en proie à une insurrection, l’Egypte a lancé fin 2014 la création d’une zone tampon. Elle dit avoir détruit des centaines de tunnels entre Gaza et le Sinaï en les inondant depuis la destitution en 2013 du président Mohamed Morsi, soutien du Hamas.