Israël en guerre - Jour 468

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Le Hamas fustige la « misérable » résolution des Nations unies le condamnant

Pour Danny Danon, ’une "organisation terroriste qui s'adresse aux Nations Unies pour chercher de l’aide c’est comme une tueur en série qui demande de l’aide à la police".

Le chef du Hamas Ismail Haniyeh pendant un discours au premier jour de l'Aid al-Adha à Gaza, le 21 août 2018. (Crédit : AFP Photo/Anas Baba)
Le chef du Hamas Ismail Haniyeh pendant un discours au premier jour de l'Aid al-Adha à Gaza, le 21 août 2018. (Crédit : AFP Photo/Anas Baba)

Dans une lettre ouverte adressée mercredi à la présidente de l’Assemblée générale de Nations Unies Maria Fernance Espinosa et à ses états membres, Ismail Haniyeh, le chef du Hamas, a fustigé une résolution proposée par les Etats-Unis pour condamner les tirs de roquettes du groupe terroriste islamique sur les villes israéliennes. Il l’a qualifiée d’effort pour « délégitimer la résistance palestinienne ».

Mardi, Danny Danon, l’ambassadeur israélien auprès des Nations Unies, a déclaré que Washington menait une campagne aux Nations Unies pour recevoir un soutien crucial des pays européens pour une résolution condamnant le mouvement palestinien, qui règne dans la bande de Gaza depuis sa violente prise du pouvoir en 2007.

L’Assemblée générale doit voter vendredi ou lundi sur la résolution proposée pour condamner les tirs de roquettes de Gaza sur des civils israéliens. Elle demande au Hamas d’arrêter le recours à la violence.

« Le mouvement de résistance islamique – le Hamas – suivons avec grande colère et condamnation les efforts actuels misérables menés par les Etats-Unis d’Amérique, non seulement pour adopter la version israélienne du conflit, mais aussi pour fournir tous les équipements nécessaires et le soutien moral afin que l’occupation israélienne continue son agression contre notre peuple et le priver des droits basiques de liberté, d’indépendance et d’auto-détermination, garantis par toutes les conventions et lois internationales », a écrit Haniyeh dans la lettre.

Le Hamas, qui est considéré par les Etats-Unis et l’UE comme une organisation terroriste et qui cherche ouvertement à détruire Israël, a décrit « l’occupation » israélienne dans la lettre comme durant depuis « plus de sept décennies », c’est-à-dire depuis 1948.

Des roquettes palestiniennes lancées vers Israël depuis Gaza, le 12 novembre 2018 (Crédit : AP/Hatem Moussa)

La lettre affirmait que le droit international humanitaire légitime la lutte palestinienne, en vertu d’un article du Premier protocole additionnel des conventions de Genève qui stipule : « Les situations mentionnées dans le paragraphe précédent comprennent les conflits armés dans lesquels des peuples luttent contre une domination coloniale et une occupation étrangère et contre des régimes racistes dans l’exercice de leur droit à l’auto-détermination, comme c’est inscrit dans la Charte des Nations unies ».

Le droit international interdit de cibler intentionnellement des populations civiles dans tous les contextes de guerre.

« Nous soulignons la nécessité de travailler dur pour contrer les efforts américains de faire condamner la résistance à l’Assemblée générale des Nations Unies », précisait la lettre.

Plus tôt ce mois, le Hamas a tiré plus de 400 roquettes et obus de mortier vers le sud d’Israël depuis la bande de Gaza en l’espace d’une seule journée, ont fait un mort – un homme palestinien vivant en Israël avec un permis de séjour – et ont blessé des dizaines d’autres personnes.

Il s’agissait du nombre record absolu de projectiles tirés sur Israël depuis l’enclave côtière sur une période de 24 heures, soit plus de deux fois le nombre de projectiles tirés pendant n’importe quel jour pendant la guerre de Gaza en 2014, selon les statistiques israéliennes.

Danon a répondu à la lettre du Hamas en déclarant qu’une « organisation terroriste qui s’adresse aux Nations Unies pour chercher de l’aide c’est comme une tueur en série qui demande de l’aide à la police ».

L’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, Danny Danon s’adressant à l’Assemblée générale. (Crédit : Photo de l’ONU / Manuel Elias)

« Le Hamas parle de droit international tout en tirant des roquettes sur des populations civiles. Il détient les dépouilles de soldats de Tsahal et de citoyens israéliens. Il utilise son propre peuple comme un bouclier humain », a déclaré Danon.

Deux citoyens israéliens souffrant apparemment de troubles mentaux – Avera Mengistu et Hisham al-Sayed – qui sont entrés dans Gaza de leur plein gré en 2014 et 2015, sont actuellement détenus par le Hamas, avec les dépouilles de deux soldats de Tsahal, Hadar Goldin et Oron Shaul, tués durant la guerre de 2014 entre Israël et Gaza.

« Israël et les Etats-Unis continueront à mobiliser les pays du monde entier dans un front uni contre le terrorisme que le Hamas mène au nom de l’Iran », a conclu le représentant israélien.

Mardi, Danon a déclaré aux journalistes que des diplomates américains menaient des discussions avec leurs homologues de l’UE sur un texte de résolution condamnant le Hamas. Le soutien européen augmenterait considérablement les chances d’approbation par l’institution de 193 nations ».

« Les Etats-Unis négocient le vocabulaire employé avec l’UE », a déclaré Danon lors du briefing. Pour nous, c’est très symbolique de voir cette résolution présentée avec le soutien de l’UE ».

Si elle est adoptée, la résolution serait le premier vote de l’Assemblée générale à condamner le Hamas.

À titre d’illustration : le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, prend la parole devant la 73e Assemblée générale des Nations Unies, le 25 septembre 2018 à New York. (Crédit : AFP / Timothy A. Clary)

Des diplomates ont fait état de désaccords sur le texte proposé par les Etats-Unis, notamment au sujet de références à des résolutions des Nations Unis ou à une solution à deux états pour le conflit israélo-palestinien, qui est soutenue par les Nations Unies.

Une première version, que l’AFP a pu consulter, « condamne le Hamas qui tire de manière récurrente des roquettes vers Israël et qui incite à la violence ». La résolution « demande que le Hamas et d’autres milices cessent toutes actions provocatrices et activités violentes ».

Alors que l’UE a placé le Hamas sur sa liste noire des organisations terroristes, le bloc de 26 nations éprouve des difficultés à présenter une position unifiée sur le conflit israélo-palestinien.

Jeudi, les Nations Unies accueillent des événements marquant la Journée de solidarité internationale avec les Palestiniens. Elle commémore l’adoption du plan de partition de 1947 pour établir un Etat juif et un état arabe.

L’AFP a contribué à cet article.

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