Le Hamas n’acceptera pas un « gouvernement de Vichy » à Gaza – responsable
"Notre peuple ne permettra pas aux Etats-Unis d'imposer ses plans visant à créer une administration qui lui convienne et qui convienne à l'occupation", a déclaré le chef du groupe terroriste au Liban, Oussama Hamdane
Un dirigeant du Hamas au Liban a affirmé lundi que le groupe terroriste islamiste palestinien resterait à Gaza et n’accepterait pas « un gouvernement de Vichy » dans ce territoire qu’il contrôle.
Israël a annoncé que le but de sa guerre en cours à Gaza était d' »anéantir le Hamas », en riposte aux attaques du 7 octobre du groupe terroriste islamiste sur son sol ayant fait au moins 1 400 morts, en majorité des civils, selon les autorités.
Israël affirme que son offensive vise à détruire les capacités militaires et de gouvernance du Hamas, et s’est engagé à éliminer l’ensemble du groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza. Il affirme viser toutes les zones où le Hamas opère, tout en cherchant à réduire au maximum les pertes civiles. Le Hamas a fait état de plus de 10 000 morts dans la bande de Gaza.
Ces chiffres ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et incluent à la fois des civils et des membres du Hamas tués à Gaza, y compris à la suite de tirs de roquettes ratés par le groupe terroriste lui-même. Israël affirme avoir tué quelque 1 500 terroristes du Hamas à l’intérieur du pays le 7 octobre et après cette date.
« A ceux qui pensent que le Hamas va disparaître, le Hamas restera ancré dans la conscience (…) de notre peuple, et aucune force sur terre ne pourra l’anéantir ou le marginaliser », a déclaré lors d’une conférence de presse le chef du groupe terroriste au Liban, Oussama Hamdane.
« Notre peuple ne permettra pas aux Etats-Unis d’imposer ses plans visant à créer une administration qui lui convienne et qui convienne à l’occupation (Israël, ndlr), et notre peuple n’acceptera pas un nouveau gouvernement de Vichy », a-t-il ajouté, en référence au régime collaborationniste français sous l’occupation nazie, lors de la Seconde Guerre mondiale.
Mardi au Congrès, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avait affirmé que l’Autorité palestinienne devrait reprendre « à un moment donné » le contrôle de la bande de Gaza au Hamas, et que de tierces parties internationales pourraient peut-être jouer un rôle lors d’une période intérimaire.
« La bande de Gaza est partie intégrante de l’Etat de Palestine », a affirmé dimanche Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, qui a été évincé par la force de Gaza par le Hamas en 2007.
« Nous prendrons nos responsabilités entières dans le cadre d’une solution politique globale pour la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza », a-il ajouté en recevant M. Blinken à Ramallah, où siège son Autorité qui ne gouverne qu’en Cisjordanie.
Les dernières élections législatives palestiniennes remontent à 2006 et elles avaient été remportées par le Hamas. Empêché d’exercer un réel pouvoir malgré cette victoire, le groupe terroriste islamiste a pris le contrôle de la bande de Gaza par la force l’année suivante en mettant en déroute les services de sécurité de l’Autorité palestinienne.
Israël a effectué un retrait unilatéral de la bande de Gaza en 2005.