Le Hamas prévient qu’il reconstruit son arsenal en cas de nouveau conflit
Les brigades Ezzedine al-Qassam "ont la force, la capacité et la foi pour parvenir au bout du chemin", a déclaré Marouane Aïssa
L’un des chefs de la branche armée du Hamas à Gaza a prévenu lundi que tenter d’arrêter son mouvement était « voué à l’échec », alors que ce dernier reconstruit son arsenal, après avoir tiré des milliers de roquettes sur Israël durant la dernière guerre.
« Toute tentative régionale ou internationale d’assiéger le Hamas ou sa branche armée est vouée à l’échec », car les brigades Ezzedine al-Qassam « ont la force, la capacité et la foi pour parvenir au bout du chemin », a déclaré Marouane Aïssa, dans une allusion à l’Egypte qui, après avoir déclaré son groupe « terroriste » a récemment ajouté le Hamas à sa liste noire.
Alors que dirigeants palestiniens et internationaux tirent régulièrement la sonnette d’alarme, craignant un nouveau conflit à Gaza, Aïssa, qui s’exprimait à l’occasion d’une rare apparition publique, a assuré que son mouvement ne cherchait « pas actuellement l’affrontement avec l’occupant » israélien.
« Mais nous faisons en sorte que nos forces soient démultipliées en cas d’affrontement (…) nous continuons à fabriquer des roquettes et nous ne prêtons pas attention aux déclarations de l’ennemi à ce sujet », a-t-il poursuivi.
Six mois après le cessez-le-feu, alors que la reconstruction n’a pas commencé, faute d’accord politique entre Palestiniens, les brigades Qassam préviennent régulièrement que l’ « explosion » approche. Un constat que font également ONG et organisations internationales qui dénoncent une situation humanitaire catastrophique faisant le lit du radicalisme.
Le Hamas, isolé sur la scène régionale après avoir perdu son grand allié le président islamiste égyptien Mohamed Morsi, alors qu’il s’était déjà coupé de son généreux parrain syrien Bachar al-Assad, tente désormais de renouer avec l’auto-proclamé « axe de la résistance », l’Iran, la Syrie et leur allié terroriste du Hezbollah libanais, a assuré M. Aïssa.
« Nous forgeons des alliances avec tous ceux qui peuvent nous fournir des armes mais nous ne mangeons dans la main de personne », a-t-il prévenu, expliquant toutefois que l’aile militaire du groupe terroriste « travaille à élever à un niveau supérieur la coopération avec toutes les factions de la résistance ».