Le Hamas revendique la tentative d’attentat-suicide à Tel Aviv et en promet d’autres
Selon le chef de la police de la ville blanche, l'engin explosif "probablement fabriquée en Cisjordanie" était "grand et important", et les conséquences auraient pu être bien pires
Les branches armées des groupes terroristes du Hamas et du Jihad islamique palestinien ont revendiqué lundi dans un communiqué conjoint « l’attaque suicide de dimanche soir à Tel Aviv », menaçant de commettre d’autres attentats en Israël, alors que leurs partisans scandent « Intifada » – « soulèvement » en arabe – lors des nombreuses manifestations organisées à travers le monde.
Les attaques à l’explosif à Tel Aviv, très fréquentes lors de la Seconde Intifada, sont désormais rares. Le dernier attentat-suicide palestinien à avoir fait des victimes israéliennes avant celui de dimanche remontait au 18 avril 2016 – faisant vingt blessés à Jérusalem.
Deux Intifada en Israël ont fait des centaines de morts en Israël via des attentats terroristes palestiniens. La première a duré de 1987 – année de naissance du Hamas – à 1993, qui correspond aux Accords d’Oslo. La seconde a débuté en 2000 avec la visite d’Ariel Sharon sur le mont du Temple et s’est terminée en 2005 avec le désengagement de la bande de Gaza.
Les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, et les Brigades al-Qods, leur pendant du Jihad islamique palestinien, disent ainsi que « les attentats suicide dans l’intérieur occupé [Israël, NDLR)] reviendront sur le devant de la scène tant que dureront les massacres de l’occupant, les opérations de transfert forcé de civils et la politique des assassinats ».
« Une attaque terroriste importante a été évitée hier [dimanche] à Tel Aviv », a affirmé le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, lors d’un point presse lundi.
« Le Palestinien qui portait un sac à dos rempli d’explosifs a explosé avant de pouvoir rejoindre une zone plus densément peuplée », a-t-il ajouté.
L’attentat, qui a « légèrement blessé un passant » qui roulait en trottinette électrique selon la police israélienne, a eu lieu peu après l’atterrissage du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, à Tel Aviv.
« Il se peut que le terroriste ait prévu d’aller dans une synagogue voisine ou peut-être encore dans un centre commercial. Nous ne comprenons pas pourquoi la bombe a explosé au moment où cela s’est produit », a déclaré le chef de la police d’Ayalon, Haïm Bublil.
Le chef de la police de Tel Aviv, Peretz Amar, a déclaré lors d’une conférence de presse que cette tentative d’attentat-suicide aurait pu être bien pire.
« Si les terroristes étaient entrés dans une synagogue [proche], cela aurait pu être une horrible tragédie », a déclaré Amar.
Amar a précisé que la présence policière dans la ville a été renforcée, mais qu’il n’y avait pas d’avertissement spécifique concernant de futurs attentats. La bombe « a probablement été fabriquée en Cisjordanie » et le suspect n’avait pas d’antécédents en matière de criminalité ou de terrorisme.
L’engin explosif était « grand et important et, s’il n’avait pas explosé à l’extérieur, il aurait blessé de nombreuses personnes », a ajouté Amar.