Le Hezbollah bombarde la Galilée occidentale après une attaque de drone au sud-Liban
15 roquettes ont été tirées sur les communautés frontalières du nord d'Israël après qu'une attaque aérienne israélienne a tué un motocycliste à Naqoura
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Une personne a été tuée dimanche matin dans une frappe de drone israélien sur une moto dans le sud du Liban, ont rapporté les médias libanais.
L’identité de la personne tuée dans la ville côtière de Naqoura n’a pas encore été révélée.
L’armée israélienne n’a pas commenté cette attaque de drone.
En représailles, le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah a lancé deux salves de roquettes sur la Galilée occidentale, dans le nord d’Israël, juste en face de la zone de Naqoura.
Selon Tsahal, un total de quinze roquettes ont franchi la frontière lors de cette attaque. Aucun blessé n’est à déplorer. Des sirènes d’alerte ont retenti dans les communautés frontalières de Betzet, Hanita, Rosh HaNikra et Shlomi.
Le Hezbollah a revendiqué l’attaque, déclarant avoir bombardé une base militaire israélienne et des soldats stationnés dans la région, « en réponse à l’assassinat perpétré par l’ennemi sioniste [Israël] dans la ville de Naqoura et aux blessures infligées aux civils ».
آثار الغارة التي استهدفت دراجة في الناقورة. pic.twitter.com/Ow3umOwh9I
— جريدة الأخبار – Al-Akhbar (@AlakhbarNews) May 26, 2024
Il s’agit de la dernière action en date d’un conflit frontalier qui couve et qui menace de dégénérer en une guerre à grande échelle.
L’échange de tirs de dimanche a eu lieu quelques heures après que l’armée a annoncé qu’elle avait effectué une vague de frappes aériennes contre les positions du Hezbollah dans le sud du Liban pendant la nuit.
Tsahal a déclaré que des bâtiments utilisés par le groupe terroriste chiite libanais et d’autres infrastructures avaient été frappés à Khiam et Ayta ash-Shab, et qu’elle avait bombardé à l’artillerie plusieurs autres sites dans le sud du Liban.
Samedi, plusieurs bâtiments utilisés par le Hezbollah ont été frappés dans les villes d’Odaisseh, de Yaroun et de Marwahin, dans le sud du Liban.
מטוסי קרב תקפו במהלך הלילה תשתית טרור ומספר מבנים צבאיים של ארגון הטרור חיזבאללה במרחבים אל-חיאם ועייתא א-שעב שבדרום לבנון.
בנוסף, צה"ל תקף בירי ארטילרי במרחבים אל-חיאם, חולא, מרכבא, וכפר כילא שבדרום לבנון pic.twitter.com/sZ5v9g3MH6
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) May 26, 2024
Par ailleurs, plusieurs éléments du Hezbollah ont également été visés samedi par une frappe aérienne dans la région d’Aitaroun, dans le sud du Liban.
L’armée a déclaré que les terroristes avaient été repérés dans un bâtiment utilisé par le Hezbollah.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de dix civils du côté israélien, ainsi que celle de quatorze soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a signalé que 318 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 71 membres d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.
Ces violences font craindre un conflit total entre le Hezbollah et Israël, dont la dernière guerre remonte à 2006.
Israël a menacé d’entrer en guerre pour forcer le Hezbollah à s’éloigner de la frontière s’il ne recule pas et continue de menacer les communautés du nord, d’où quelque 70 000 personnes ont été évacuées pour échapper aux combats.