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Le leader démocrate Schumer s’associe au Taylor Force Act

Le soutien du sénateur augmente la probabilité que le Congrès adopte le projet de loi qui suspendra le financement versé à l’AP, qui paie les terroristes

Eric Cortellessa couvre la politique américaine pour le Times of Israël

Le sénateur Chuck Schumer (démocrate, New York) au troisième jour de la convention démocrate nationale à Philadelphie, le 27 juillet 2016. (Crédit : Joe Raedle/Getty Images via JTA)
Le sénateur Chuck Schumer (démocrate, New York) au troisième jour de la convention démocrate nationale à Philadelphie, le 27 juillet 2016. (Crédit : Joe Raedle/Getty Images via JTA)

WASHINGTON – Le démocrate le plus important du Sénat américain, Chuck Schumer, a annoncé vendredi qu’il s’associait au Taylor Force Act, une législation qui permettrait de couper les financements versés par les Etats-Unis à l’Autorité palestinienne (AP), si elle ne cesse pas ses paiements aux terroristes et à leurs familles.

Les Etats-Unis versent actuellement 500 millions de dollars d’aide par an à l’AP. La législation ne permettrait de conserver que la partie de cette aide destinée au soutien sécuritaire, estimée à environ 60 millions de dollars, et le maintien de l’aide humanitaire.

Le soutien du sénateur de New York indique que le projet de loi sera probablement soutenu par les deux partis, républicain comme démocrate, au Congrès. Jeudi, il a été adopté par la commission des Relations étrangères du Sénat par 17 voix contre quatre.

Tous les républicains de la commission ont voté pour la mesure, ainsi que la plupart des démocrates, qui ont soutenu le projet de loi après la présentation d’une version amendée en début de semaine dernière.

Ces amendements permettent de garantir que le financement des efforts humanitaires et de la coopération sécuritaire ne sera pas interrompu, et que l’aide non versée sera placée sous séquestre. Le maintien sous séquestre durerait un an.

Taylor Force, 29 ans, étudiant en thèse à l’université Vanderbilt, a été tué le 8 mars 2016 dans une attaque terroriste à Jaffa. (Crédit : Facebook)
Taylor Force, 29 ans, étudiant en thèse à l’université Vanderbilt, a été tué le 8 mars 2016 dans une attaque terroriste à Jaffa. (Crédit : Facebook)

Le projet de loi ne comprend pas d’exemption qui permettrait au président américain de ne pas respecter cette loi pour des raisons de sécurité nationale.

L’administration Trump a indiqué qu’elle soutenait sur le principe l’objectif de la législation, mais ne s’est pas exprimée sur sa version amendée.

En annonçant son soutien, Schumer a déclaré que le Taylor Force Act serait une incitation pour le président de l’AP, Mahmoud Abbas, pour mettre fin à sa politique d’aide sociale aux familles des terroristes palestiniens.

« Le président Abbas doit être tenu pour responsable de l’historique de l’Autorité palestinienne en matière d’incitation [à la violence] et doit cesser de subventionner le terrorisme, a-t-il déclaré dans un communiqué. Il est ignoble que l’Autorité palestinienne paie les terroristes et les familles de ceux qui ont commis des actes terroristes contre des Israéliens, des Américains, et d’autres. »

« Je suis fier de soutenir le Taylor Force Act parce qu’il vise à mettre fin à cette pratique troublante, qui ne fait que perpétuer le cycle de violence et fait obstacle à la paix », a-t-il ajouté.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pendant un rassemblement commémorant le 12e anniversaire du décès de Yasser Arafat à Ramallah, en Cisjordanie, le 10 novembre 2016. (Crédit : Abbas Momani/AFP)
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pendant un rassemblement commémorant le 12e anniversaire du décès de Yasser Arafat à Ramallah, en Cisjordanie, le 10 novembre 2016. (Crédit : Abbas Momani/AFP)

Le projet de loi appelle « tous les pays donateurs » à « cesser le soutien budgétaire direct [à l’AP] jusqu’à ce que l’Autorité palestinienne cesse tous les paiements incitant au terrorisme », et demande que l’AP révoque toutes les lois permettant le dédommagement des terroristes.

De plus, le département d’Etat sera mandaté pour produire un rapport annuel déclassifié détaillant les pratiques de l’AP en ce qui concerne les paiements en liquide récompensant le terrorisme.

D’autres sénateurs démocrates se sont associés à cette mesure, notamment Ben Cardin (Maryland), Bob Menendez (New Jersey), Chris Coons (Delaware) et Bill Nelson (Floride).

Lindsay Graham, sénateur républicain de Caroline du Sud, a présenté le projet de loi en février. Il porte le nom d’un ancien officier de l’armée américaine, poignardé à mort par un terroriste palestinien à Tel Aviv en mars 2016.

Avant le vote de la commission de jeudi, et après la publication de la version amendée, le projet de loi a rassemblé plus de soutien, notamment du groupe pro-Israël le plus influent de Washington, l’AIPAC.

Le sénateur républicain américain Lindsey Graham après une séance d'information à huit-clos du chef d'état-major, le général Joseph Dunford, au Capitole; le 7 avril 2017. (Crédit : Nicholas Kamm/AFP)
Le sénateur républicain américain Lindsey Graham après une séance d’information à huit-clos du chef d’état-major, le général Joseph Dunford, au Capitole; le 7 avril 2017. (Crédit : Nicholas Kamm/AFP)

Les détracteurs du projet de loi ont exprimé leur consternation, affirmant que la suspension de l’aide financière versée à l’AP aura un effet déstabilisateur.

En juin, des centaines d’anciens responsables des renseignements militaires israéliens ont envoyé une lettre mettant en garde contre le possible déclenchement d’une crise sécuritaire par l’adoption du projet de loi.

La lettre, une initiative des Commandants pour la sécurité d’Israël, affirmait que la législation allait « compromettre la stabilité de l’AP, étendre le cercle des frustrations et de l’hostilité, éroder la coopération sécuritaire, et ainsi nuire à la sécurité d’Israël. »

Une source proche du groupe a cependant indiqué depuis au Times of Israël qu’il était opposé à la « formulation originale » du projet de loi, mais qu’il allait « soutenir la version amendée ».

Le président américain Donald Trump n’a pas encore indiqué s’il signerait le projet de loi pour lui donner force de loi, mais un responsable de la Maison Blanche a indiqué le mois dernier au Times of Israël qu’il soutenait son objectif principal.

« L’administration est en accord avec les objectifs finaux du Taylor Force Act, mais il est pour l’instant entre les mains du Congrès, et nous continuerons à suivre de près les détails de la législation », a indiqué le responsable.

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