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Le Liban durcit le ton sur la contrebande à la frontière avec la Syrie

Le Conseil des ministres libanais a décidé "la saisie au profit de l'armée ou des forces de sécurité intérieure de tous les produits qui entrent ou sortent illégalement du Liban"

Le drapeau libanais (Crédit : Flicker/CC BY 2.0/Eusèbe @Commons)
Le drapeau libanais (Crédit : Flicker/CC BY 2.0/Eusèbe @Commons)

Le gouvernement libanais a décrété jeudi la saisie de tout produit de contrebande à la frontière après une polémique sur l’envoi illégal de carburant vers la Syrie voisine, en plein marasme économique dans les deux pays.

Le Liban est au bord du naufrage économique et plusieurs partis sont montés au créneau pour réclamer un durcissement de la lutte contre la contrebande, notamment de carburant et de farine.

Le Conseil des ministres a décidé « la saisie au profit de l’armée ou des forces de sécurité intérieure de tous les produits qui entrent ou sortent illégalement du Liban », a annoncé la ministre de l’Information Manal Abdel Samad.

Seront également saisis « les voitures et les véhicules » utilisés pour la contrebande, a-t-elle précisé.

Entre le 7 et le 14 mai, l’armée a annoncé la saisie d’environ « 215 000 litres de fioul » et « 71 tonnes de farine » à la frontière libano-syrienne et l’arrestation de 25 personnes.

Dans un Liban touché par une forte inflation et qui connaît une dépréciation de sa monnaie nationale, la question est d’autant plus cruciale que l’Etat injecte des milliards de dollars en subventions pour stabiliser le prix du carburant ou de la farine, par exemple.

Les contrebandiers revendent donc à prix fort leur marchandise en Syrie, frappée par des pénuries.

La frontière entre le Liban et la Syrie est fermée depuis deux mois dans le cadre des mesures adoptées pour enrayer la propagation du nouveau coronavirus.

Mais cette zone montagneuse poreuse est propice aux trafics, qui se sont intensifiés depuis le début du conflit en Syrie en 2011.

L’annonce du gouvernement libanais intervient après l’ouverture d’une enquête du parquet réclamée par la ministre de la Justice, Marie-Claude Najem, « sur la base d’informations qui circulent, concernant les opérations de contrebande de grandes quantités de fioul à la frontière ».

La scène politique libanaise est profondément polarisée entre deux camps, le premier hostile à Damas, le second allié au pouvoir syrien.

Deux partis anti-Damas, poids lourds non représentés au gouvernement, ont haussé le ton sur le dossier : les Forces libanaises et le parti socialiste progressiste, qui a présenté un recours devant le parquet.

Hassan Nasrallah, le chef du groupe terroriste chiite du Hezbollah, engagé militairement au côté du régime syrien, a lui affirmé que le Liban et l’armée libanaise ne pouvaient « résoudre seuls la question de la contrebande », estimant que la solution devait passer par « une coopération bilatérale ».

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