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Le Likud dément une mésentente entre Yariv Levin et le Premier ministre

La Douzième chaîne a évoqué des tensions entre les deux hommes, notant que le ministre de la Justice serait prêt à quitter le parti en cas de révision de la refonte judiciaire

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à gauche, avec le ministre de la Justice Yariv Levin pendant un vote en séance  plénière de la Knesset, à Jérusalem, le 15 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à gauche, avec le ministre de la Justice Yariv Levin pendant un vote en séance plénière de la Knesset, à Jérusalem, le 15 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Une chaîne de télévision israélienne a fait savoir, mercredi, que le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Justice Yariv Levin seraient à couteaux tirés concernant le plan de refonte judiciaire gouvernemental très controversé.

Selon la Douzième chaîne, Netanyahu aurait cherché à adoucir certains éléments de ces réformes radicales au vu des réactions hostiles intenses qu’elles suscitent au sein de la population israélienne et Levin, de son côté, aurait menacé de démissionner de son poste et d’œuvrer à l’effondrement de la coalition si des changements significatifs devaient intervenir dans son plan initial.

Des informations qui ont été démenties avec vigueur par les bureaux de Levin et de Netanyahu, le Likud dénonçant, de son côté, de « vils mensonges » et des « fake news ». Le parti de Netanyahu a estimé que le reportage de la Douzième chaîne « a été diffusé avec un amateurisme total en dépit des démentis apportés par l’ensemble des sources officielles concernées ».

La chaîne, de son côté, a maintenu que ses informations étaient vraies.

Citant des proches de Netanyahu, la Douzième chaîne a indiqué que le Premier ministre s’était laissé prendre par surprise par l’approche « rigide » de son ministre de la Justice face à son projet de réforme et qu’il était de plus en plus troublé par la manière dont le plan est avancé.

La Douzième chaîne a cité une source proche du Premier ministre qui aurait déclaré que « Yariv Levin pousse tout cela à l’extrême pour des raisons politiques. Il est indubitable qu’il sera le premier bénéficiaire si la procureure-générale ordonne la récusation de Netanyahu [dans le cadre d’une éventuelle violation de l’accord sur les conflits d’intérêt qui a été signé par le Premier ministre]. Netanyahu a perdu toute confiance et il s’efforce donc de prendre lui-même la tête de la refonte judiciaire, ce que la procureure-générale l’empêche par ailleurs de faire ».

La chaîne a reconnu que Netanyahu lui-même était favorable à des changements significatifs intervenant dans l’équilibre des pouvoirs entre le gouvernement et le système de la justice, et qu’il a nommé Levin à son poste en sachant pertinemment que ce que ce dernier avait prévu d’entreprendre – notant qu’il avait toutefois été surpris par l’intransigeance de son poulain.

La Haute-cour de Justice réexamine actuellement une pétition qui a été présentée par le Mouvement pour un gouvernement de qualité en Israël, une pétition qui cherche à déclarer le Premier ministre inapte à ses fonctions. Le groupe affirme que Netanyahu contrevient à un accord sur les conflits d’intérêt qu’il avait signé en 2020, dont les dispositions lui interdisent de s’impliquer dans tout dossier susceptible d’avoir un impact sur son procès pour corruption en cours – alors qu’au même moment, il est à la tête d’un gouvernement qui prône des limitations majeures du système de la justice.

Lundi, plusieurs médias israéliens ont fait savoir que les avocats de Netanyahu avaient approché la procureure-générale Gali Baharav-Miara pour lui demander que le Premier ministre soit autorisé à parler publiquement et ouvertement du projet de réforme judiciaire, malgré l’accord sur les conflits d’intérêt. La procureure-générale aurait rejeté cette réclamation.

La Douzième chaîne a cité des sources issues du parti du Likud qui ont estimé que permettre à Netanyahu de s’exprimer publiquement sur la possibilité d’un compromis qui a été proposé par le président Isaac Herzog, dimanche, était nécessaire pour qu’un compromis soit trouvé.

La nouvelle procureure générale Gali Baharav Miara lors d’une cérémonie de bienvenue à Jérusalem, le 8 février 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Pour sa part, un reportage diffusé mercredi par la chaîne publique Kan a fait savoir que Netanyahu était en contact « avec des économistes, des commentateurs et des cadres du milieu des affaires » au Royaume-Uni et aux États-Unis pour les convaincre de la légitimité des réformes envisagées par la coalition.

Citant des confidents de Netanyahu, le reportage a affirmé que ces conversations étaient habituelles pour le Premier ministre. « Ce n’est pas une nouveauté », a signalé la chaîne.

Vendredi, l’ancien secrétaire américain au Trésor, Lawrence Summers, a estimé que les plans du gouvernement étaient susceptibles de poser « des questions graves, des questions profondes au sujet de l’état de droit » et qu’ils pouvaient être nuisibles pour l’économie – apparemment quelques jours après avoir subi des pressions de la part de Netanyahu qui lui demandait de soutenir les propositions faites par le gouvernement.

Dans un discours à la nation prononcé dimanche soir, le président Isaac Herzog a appelé au compromis sur la réforme judiciaire, mettant en garde contre de graves dommages essuyés par la cohésion sociétale dans le pays si des changements d’une telle ampleur étaient décidés sans consensus.

Herzog, qui a reconnu qu’il était nécessaire d’envisager une réforme du système judiciaire, a établi un plan en cinq points qui, selon lui, pourrait être à la base d’un compromis entre la coalition et l’opposition.

Mardi soir, le président a rencontré l’un des principaux artisans de la refonte, Simcha Rothman, ainsi que le chef de l’opposition Yair Lapid et le leader du parti centriste HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz.

Ces entretiens, qui ont tous eu lieu à la résidence officielle du président de Jérusalem, ont visé à pousser les parties à s’engager dans un dialogue pour tenter de sortir de l’impasse.

La coalition est bien déterminée à faire avancer la législation à la Knesset dans les meilleurs délais, mais elle a indiqué qu’elle tenterait simultanément de négocier un compromis avec l’opposition. De son côté, l’opposition a insisté sur le fait que la campagne-éclair menée à la Knesset pour faire adopter les réformes devait s’arrêter complètement pour permettre à des pourparlers de bonne foi de se dérouler.

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