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Le maire de NYC fait l’éloge des yeshivot, rejette les critiques sur les matières profanes

Adams suggère que les écoles publiques échouent et devraient suivre l'exemple des écoles juives, alors que la mairie s'oppose aux efforts des médias pour rendre publiques les évaluations de 26 yeshivot

Le maire de New York, Eric Adams, participant à une conférence de presse, à New York, le 11 octobre 2022. (Crédit : AP Photo/Mary Altaffer)
Le maire de New York, Eric Adams, participant à une conférence de presse, à New York, le 11 octobre 2022. (Crédit : AP Photo/Mary Altaffer)

(New York Jewish Week via JTA) – Eric Adams s’est engagé à soutenir les yeshivot et a déclaré que les écoles publiques devraient les imiter, s’opposant ainsi à l’examen minutieux des externats orthodoxes haredim qui ont été accusés de ne pas respecter les exigences de l’État en matière d’éducation, entre autres malversations présumées.

Dans un discours prononcé mercredi dernier lors d’un événement organisé par l’Orthodox Union, le maire de New York a laissé entendre que les écoles publiques de la ville manquaient à leurs devoirs envers les élèves et qu’elles devraient suivre l’exemple des yeshivot.

« Mais au lieu de nous concentrer sur la manière de reproduire le succès de l’amélioration de nos enfants, nous attaquons les yeshivas qui dispensent une éducation de qualité et qui accueillent nos enfants », a-t-il déclaré.

« Mais nous demandons : ‘Que faites-vous dans vos écoles ?’. Nous devons nous demander ce qui ne va pas dans nos écoles. Et apprendre ce que vous faites dans les yeshivas pour améliorer l’éducation. »

En septembre dernier, le New York Times a publié une série d’articles signalant que les yeshivot de New York ne respectaient pas les normes éducatives de l’État et que certains enseignants recouraient aux châtiments corporels. Le quotidien a également rapporté que certaines yeshivot avaient utilisé des fonds publics destinés à l’éducation spéciale à d’autres fins.

Les défenseurs d’une éducation laïque accrue dans les écoles haredim ont salué la série pour avoir attiré l’attention sur un problème qui s’envenimait. Mais la série d’enquêtes du New York Times a suscité des critiques de la part de dirigeants de la communauté orthodoxe et d’autres personnes, qui l’ont décrite comme une attaque mensongère et trompeuse contre la communauté haredi.

Un homme juif traversant une rue dans un quartier juif de Williamsburg Brooklyn à New York, le 24 avril 2019. (Crédit : Johannes Eiselle/AFP)

Des groupes de réflexion conservateurs ont publié des analyses alléguant que la série peint les yeshivot avec un pinceau trop large et que le reportage repose sur des données inexactes et des pratiques journalistiques contraires à l’éthique. Agudath Israel of America, un groupe de coordination haredi, a lancé une campagne affirmant que les articles alimentaient la montée de l’antisémitisme dans la ville, et a accusé le New York Times d’avoir « mené une campagne de diffamation contre les écoles privées juives orthodoxes et hassidiques – et tout le mode de vie de leurs communautés – d’une manière susceptible d’accroître le nombre déjà alarmant d’attaques ».

Jonathan Greenblatt, directeur général de l’Anti-Defamation League (ADL), s’est fait l’écho de ces plaintes dans un discours récent, déclarant que la couverture du New York Times reflétait « le type d’antisémitisme que nous ne connaissons que trop bien ».

Le discours prononcé par Adams la semaine dernière a semblé donner raison aux détracteurs de la série d’enquêtes, et intervient alors que son administration s’oppose aux efforts d’un organe de presse local pour rendre publiques les évaluations municipales de 26 yeshivot de la ville de New York. The City, un site d’information local, a saisi la justice pour obliger le ministère de l’Éducation de la ville à publier ses évaluations de l’enseignement dans ces yeshivot, qui ont été compilées dans le cadre d’une enquête sur la qualité de l’enseignement dans ces écoles.

Un juge a ordonné au Département de l’Éducation de publier les évaluations, et la ville de New York a déclaré qu’elle ferait appel de cette décision, arguant que la publication des évaluations interférerait avec une enquête en cours.

Dans son discours, Adams a également déclaré qu’il ne s’excusait pas de croire en Dieu. « Nous sommes un pays de foi et de croyance, et nous devrions l’avoir partout où c’est possible pour éduquer nos enfants et les aider à s’élever dans le processus », a-t-il ajouté. Ces remarques rappellent celles qu’il avait faites en mars, lorsqu’il avait déclaré : « Notre défi n’est pas l’économie, notre défi n’est pas la finance, notre défi est la foi – les gens ont perdu la foi ».

Adams s’est attiré le soutien des électeurs orthodoxes. En septembre, le rabbin David Niederman, directeur exécutif des organisations juives unies de Williamsburg et de North Brooklyn, une organisation hassidique Satmar, a déclaré à la New York Jewish Week que la relation entre la communauté orthodoxe et le maire était « la plus forte qu’elle ait jamais été ».

« Vous étiez là pour moi lorsque je me suis présenté aux élections municipales », a déclaré Adams dans son discours de la semaine dernière. « Je serai là pour vous en tant que maire. »

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