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Le Musée de l’Holocauste retire une étude sur l’inaction d’Obama en Syrie

Le rapport concluait que l’ancien président avait eu raison de ne rien faire pour empêcher les atrocités ; il va être réexaminé

Barack Obama, alors président américain, et Elie Wiesel, au Musée mémorial de l'Holocauste des Etats-Unis, le 23 avril 2012. (Crédit : autorisation USHMM/JTA)
Barack Obama, alors président américain, et Elie Wiesel, au Musée mémorial de l'Holocauste des Etats-Unis, le 23 avril 2012. (Crédit : autorisation USHMM/JTA)

Le Musée mémorial de l’Holocauste des Etats-Unis va réévaluer une étude qui indiquait que l’administration Obama n’aurait pas pu faire grand-chose pour empêcher un génocide en Syrie, et a retiré le document de son site internet.

Le magazine en ligne Tablet, qui a obtenu des extraits de l’étude, a signalé le « choc et les vives critiques d’importants dirigeants communautaires et intellectuels juifs ».

L’étude, qui devait être officiellement publiée le 11 septembre, affirme que « plusieurs facteurs, plus ou moins déterminants, ont placé le gouvernement américain dans une situation difficile [et l’ont empêché de] prendre des mesures efficaces pour empêcher les atrocités en Syrie, même en comparaison avec d’autres contextes politiques complexes. »

Un message publié sur le site du musée indique que « la semaine dernière, le Centre Simon-Skjodt pour la prévention des génocides du Musée mémorial de l’Holocauste a publié une étude qui examinait plusieurs décisions prises pendant le conflit syrien. Depuis sa publication, plusieurs personnes avec qui nous avons étroitement travaillé sur la Syrie depuis l’éclatement du conflit ont fait part de leur inquiétude au sujet de cette étude. Le Musée a décidé de supprimer l’étude de son site internet le temps que nous examinions ces retours. »

Le rapport se fondait sur les méthodes de la théorie des jeux et de la modélisation informatique, ainsi que sur des entretiens avec des experts et des responsables politiques. Il a déterminé qu’une intervention américaine après l’attaque chimique de 2013 contre Ghouta n’aurait pas réduit les atrocités dans le pays et aurait même pu y contribuer, selon Tablet.

Une chambre de l'hôpital de Khan Cheikhoun, une ville syrienne tenue par les rebelles dans la province d'Idleb, après une attaque chimique présumée, le 4 avril 2017. (Crédit : Omar Haj Kadour/AFP)
Une chambre de l’hôpital de Khan Cheikhoun, une ville syrienne tenue par les rebelles dans la province d’Idleb, après une attaque chimique présumée, le 4 avril 2017. (Crédit : Omar Haj Kadour/AFP)

Le président syrien Bashar el-Assad a eu recours à des armes chimiques et a envoyé dans des camps de prisonniers des dizaines de milliers de Syriens depuis le début de la guerre il y a six ans.

Abraham Foxman, le directeur du Centre d’étude de l’antisémitisme du Musée du patrimoine juif a dit à Tablet que la direction du musée aurait dû conclure qu’elle « avait fait une bourde » en réalisant ce rapport, soulignant que le génocide n’était pas encore terminé, et qu’une telle conclusion dépassait la mission du musée.

Foxman, qui a souligné avoir servi trois fois au sein de la Commission de l’Holocauste, a ajouté qu’il pense qu’il « est approprié, et en fait, impératif, que le musée se penche sur la question des génocides dans les évènements contemporains. »

Des critiques de longue date de la politique étrangère de l’administration Obama ont souligné sur les réseaux sociaux qu’à la fin de son mandat, Barack Obama avait nommé plusieurs anciens employés de la Maison Blanche au conseil d’administration du musée, dont certains ont été impliqués dans les décisions sur le dossier syrien, et ont demandé s’ils avaient pu influencer l’étude. Tablet a souligné que l’étude avait été commencée avant ces nominations.

Certains des membres du conseil qui travaillaient autrefois pour l’administration Obama ont dit qu’ils n’étaient pas informés du contenu précis du rapport avant qu’il ne soit achevé. Les membres du conseil d’administration du Musée de l’Holocauste ne sont généralement pas impliqués dans ses activités quotidiennes.

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