Le nazi auto-proclamé qui avait menacé les bureaux de l’ADL condamné à deux ans de prison
Andrzej Boryga, 67 ans, avait laissé des messages de menace sur les répondeurs des téléphones de plusieurs bureaux de l'Anti-Defamation League en 2022
JTA — Les groupes juifs américains ont salué la condamnation, cette semaine, d’un homme qui se présentait lui-même comme un nazi et qui avait laissé des messages de menace sur les répondeurs des téléphones de multiples bureaux de l’Anti-Defamation League (ADL).
Andrzej Boryga, 67 ans, originaire de l’Indiana, a été condamné à deux années de prison et à deux années de libération probatoire par un tribunal fédéral, a indiqué le département américain de la Justice, lundi. Il a plaidé coupable en reconnaissant avoir menacé les bureaux de l’ADL dans plusieurs états et avoir pris pour cible ses victimes sur la base de la religion.
Dans un communiqué, l’ADL, un groupe de veille de lutte contre l’antisémitisme, a remercié les autorités pour avoir poursuivi « cet auteur de menaces violentes contre l’ADL et pour l’engagement pris par le département en faveur de la protection de la population et des organisations juives face aux menaces sans précédent qui planent depuis l’attaque terroriste du 7 octobre ».
Le communiqué a fait référence au pogrom commis par les terroristes du Hamas dans le sud d’Israël, l’année dernière, lorsque des milliers de terroristes avaient envahi Israël depuis la bande de Gaza, tuant près de
1 200 personnes et prenant 251 personnes en otage – un massacre qui avait été à l’origine de la guerre qui oppose actuellement Israël et le Hamas.
Les incidents antisémites sont en nette recrudescence dans le monde entier depuis le tout début de la guerre et ils restent encore aujourd’hui à un nombre exceptionnellement élevé.
Boryga avait proféré ces menaces téléphoniques en 2022, l’année qui avait précédé l’attaque du 7 octobre. Le Secure Community Network, une agence de sécurité dont les activités se concentrent sur la communauté juive, a lui aussi salué le verdict.
Au cours d’un appel donné au bureau de l’ADL de Denver, l’homme se serait présenté comme un nazi et il aurait indiqué qu’il décapiterait « avec plaisir » tous les employés du groupe. Il a aussi laissé entendre que son grand-père était un officier nazi qui avait exécuté plus de 120 Juifs.
Le procureur-général Merrick Garland, qui est lui-même Juif, a indiqué dans une déclaration que « cet accusé a proféré des menaces haineuses et violentes répétées contre des Juifs et contre des organisations juives » et il a ajouté que sa condamnation « est le dernier effort livré par le Département de la Justice pour combattre la hausse perturbante des menaces contre les Juifs et contre les institutions juives de tous les États-Unis. » Garland a aussi fait référence au 7 octobre dans son communiqué.
Cette condamnation a eu lieu la même semaine qu’une autre qui concernait un crime antisémite de premier plan : Un habitant du New Jersey avait plaidé coupable après avoir poignardé des Juifs orthodoxes et jeté son véhicule dans leur direction. Il a été condamné à 40 ans de prison.
Le Département a affirmé avoir condamné plus de 30 personnes « pour des actes criminels dont le mobile était la haine antisémite » au cours de ces derniers mois.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.