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Le négationniste allemand Ernst Zündel est mort

L'éditeur, qui avait demandé de l'aide à Robert Faurisson, a écrit des pamphlets antisémites et négationnistes, dont "Le Hitler que nous aimions et pourquoi"

Ernst Zuendel en 2006 durant son procès à Mannheim (Crédit : AFP / dpa / Boris Roessler / Germany OUT)
Ernst Zuendel en 2006 durant son procès à Mannheim (Crédit : AFP / dpa / Boris Roessler / Germany OUT)

Le pamphlétaire et éditeur négationniste allemand Ernst Zündel, installé pendant près de 50 ans au Canada puis extradé et incarcéré en Allemagne, est décédé à 78 ans, a annoncé lundi sa soeur à l’agence allemande DPA.

Zündel, l’une des figures les plus connues de la mouvance négationniste, est mort samedi dans sa maison de Bad Wildbad, dans le sud-ouest du pays, région où il était né peu avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale en 1939.

Ce graphiste de formation avait émigré au Canada à 19 ans pour éviter d’être appelé sous les drapeaux allemands, et s’était rapidement rapproché du fasciste canadien Adrien Arcand.

Pendant plusieurs décennies, il a écrit des pamphlets antisémites et négationnistes, dont « Le Hitler que nous aimions et pourquoi », et en a publié d’autres à travers sa maison d’édition fondée en 1977.

Condamné une première fois au Canada pour « publication de fausses informations », après avoir notamment sollicité le témoignage en défense du négationniste français Robert Faurisson, il avait vu la sentence cassée par la Cour suprême canadienne pour atteinte à la liberté d’expression.

Robert Faurisson. (Crédit : capture d'écran Youtube)
Robert Faurisson. (Crédit : capture d’écran Youtube)

Mais après s’être brièvement exilé aux Etats-Unis, il avait finalement été incarcéré au Canada pour menace à la sécurité nationale puis extradé en Allemagne en 2005, où il avait immédiatement été remis en prison.

Jugé en 2007 à Mannheim (ouest), il avait été condamné à la peine maximale de 5 ans de prison pour « incitation à la haine », une infraction qui inclut la négation de la Shoah et du nombre de ses victimes, au terme d’un procès houleux.

L’audience avait valu trois ans et demi de prison à sa propre avocate, Sylvia Stolz, pour avoir soutenu pendant les débats que l’extermination des Juifs d’Europe était « le plus grand mensonge de l’histoire du monde ».

Ernst Zündel avait été libéré en 2010.

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