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Le New York Times revient sur un article abordant la poésie israélienne à Gaza

L'article qui évoquait un professeur "enseignant calmement" Yehuda Amichai ne reflétait pas le point de vue de Refaat Alareer, dont les propos sont différents sur une autre vidéo

Le panneau du New York Times à l'entrée du bâtiment où se trouvent les bureaux du journal, à New York, le 6 mai 2021. (Crédit : Mark Lennihan/AP Photo/Dossier)
Le panneau du New York Times à l'entrée du bâtiment où se trouvent les bureaux du journal, à New York, le 6 mai 2021. (Crédit : Mark Lennihan/AP Photo/Dossier)

JTA — Un professeur de Gaza qui, selon le New York Times, enseignait « calmement de la poésie israélienne » dans sa classe, l’a en réalité tourné en dérision en la qualifiant de « dangereuse », selon une note de 266 mots écrite par la rédaction et qui a été ajoutée mardi à l’article original.

L’article, qui avait été écrit par Patrick Kingsley, chef du bureau de Jérusalem du journal, et qui avait été publié le mois dernier « n’a pas reflété de manière exacte » le point de vue de Refaat Alareer sur la poésie israélienne, dit la note.

« Si le Times avait fait un travail d’information plus large sur M. Alareer, l’article aurait pu présenter un profil plus complet », ajoute le rédacteur dans la note.

Dans cet article, présenté comme une « dépêche » en provenance de Gaza, un professeur palestinien de littérature à Gaza est présenté alors qu’il fait travailler ses élèves sur un poème écrit par l’Israélien Yehuda Amichai. Le journaliste évoque cet enseignement d’une œuvre d’un poète israélien – et les éloges du professeur – comme une anomalie dans la bande de Gaza, qui est contrôlée par le groupe terroriste palestinien du Hamas.

One of Israel's greatest modern poets, Jerusalemite Yehuda Amichai (photo credit: Moshe Shai/Flash 90)
L’un des plus grands poètes modernes d’Israël, Yehuda Amichai (Crédit : Moshe Shai/Flash 90)

Kingsley a écrit :

« Cet article voulait être un article consacré à l’amour voué à l’un des poètes israéliens les plus aimés par un professeur palestinien d’une université co-fondée par l’ancien leader du Hamas, le groupe militant qui dirige le gouvernement de Gaza, qui ne reconnaît pas Israël et qui a été responsable de dizaines d’attentats-suicides contre des Israéliens. Les experts disent que l’étude de la poésie palestinienne dans les établissements palestiniens sont rares – même si elle existe mais qu’elle est généralement passée sous silence ».

Ce qu’Alareer admirait dans ce poème intitulé Jérusalem, disait-il à ses élèves, selon l’article, était la manière dont il venait brouiller les divisions entre Israéliens et Palestiniens, laissant entendre que « Jérusalem peut être cet endroit où nous nous rassemblons tous, indépendamment de notre religion et de notre foi ».

Mais dans la note qui a été ajoutée à l’article, le Times reconnaît qu’Alareer partage un point de vue pour le moins différent lors des cours qu’il donne sans présence d’un journaliste :

Dans une vidéo enregistrée dans sa classe en 2019, il déclare que le poème est « horrible » et « dangereux », estimant que s’il est beau au niveau esthétique, il « lave le cerveau » du lecteur en lui présentant des Israéliens « innocents ».

Il évoque aussi un deuxième poème israélien écrit par Tuvya Ruebner qui, selon lui, est « dangereux » – ajoutant que « c’est ce genre de poésie qui est en partie responsable du nettoyage ethnique et de la destruction de la Palestine. »

Tuvya Ruebner (Crédit : capture d’écran YouTube)

Quand le Times a interrogé Alareer sur ces contradictions, le professeur a nié « tout changement substantiel » de son enseignement et il a indiqué que mettre en exergue des parallèles entre Palestiniens et Juifs était « son but ultime ». Mais il a aussi noté qu’Israël « utilise la littérature comme outil de colonialisme et d’oppression », ce qui « pose des questions légitimes » concernant le poème d’Amichai.

La note fait savoir que les responsables du New York Times ont « réexaminé des informations supplémentaires » après la publication de l’article initial, le 16 novembre, avant de tirer leurs conclusions.

Le New York Times avait publié un article écrit par Alareer pendant le conflit du mois de mai qui avait opposé Israël et les terroristes de la bande de Gaza qui était intitulé : « Mon enfant m’a demandé : ‘Est-ce qu’Israël peut détruire notre maison quand il y a une panne d’électricité ?' ». A ce moment-là, le groupe de veille pro-israélien Honest Reporting avait critiqué cette décision de publier l’article écrit par Alareer, faisant remarquer de nombreuses publications, sur les réseaux sociaux, où le professeur comparait Israël à l’Allemagne nazie et où il écrivait que le sionisme était « un culte bien plus dangereux que le nazisme ».

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