A la demande de la famille, le nom d’Abu Khdeir sera retiré du mémorial du Mont Herzl
Mohammed Abu Khdeir a été mortellement brûlé lors de représailles consécutives à l’assassinat de trois adolescents juifs
Le nom de Mohammed Abu Khdeir, une victime arabe récemment ajouté aux victimes d’actes de terrorisme au mémorial du mont Herzl de Jérusalem, va être retiré à la demande de la famille.
La famille Abu Khdeir a demandé à l’Institut national d’assurance de retirer le nom de Mohammed. La requête a été acceptée.
Le père d’Abu Khdeir, Hussein, a déclaré mardi ne pas avoir été informé de la décision de faire figurer son fils sur la stèle et qu’il s’y opposait. Dans une interview avec Ynet, il a affirmé que tout ce qu’il voulait, c’était que les assassins de son fils soient punis.
« C’est la chose la plus importante pour moi – pas l’honneur fait à mon fils », a-t-il ajouté.
« Mon fils est parti. Mon fils a été brûlé et nous nous sommes consumés avec lui. Je veux la justice, pas les honneurs. Quel bien cela me fera-t-il de voir son nom gravé dans une pierre ? »
Hussein Abu Khdeir faisait allusion au principal suspect dans le meurtre de son fils, Yossef Haim Ben-David, qui affirme être inapte à subir son procès en raison de troubles mentaux, tandis que les deux autres suspects de cette affaire ont nié toute responsabilité.
Il a également souligné que son fils n’était pas un citoyen israélien.
Mardi, le nom d’Abu Khdeir apparaissait dans la base de données des victimes du terrorisme du site web du gouvernement, à côté d’un drapeau israélien recouvert d’une photo de fleur de sang, qui symbolise les personnes tombées pour le pays.
Hussein a confié à Ynet que sa famille souffrait beaucoup depuis l’assassinat de son fils. « Notre vie entière est finie. Nous souffrons de problèmes de santé mentale depuis cet événement. »
« Je n’oublie pas un instant que dans la salle d’audience, les meurtriers de mon fils regardaient dans ma direction, riaient et s’amusaient… Sa mère et moi en sommes tombés malades. Nous ne pouvons même pas quitter la maison, chaque nuit, je pense à la façon dont il a été brûlé. »