Le père d’Abu Khdeir compare l’assassin de son fils à l’Etat islamique
Hussein Abu Khdeir rejette la défense du principal accusé Yossef Ben-David qui invoque une incapacité mentale

Le père d’un adolescent arabe assassiné par des terroristes juifs a comparé le principal suspect dans l’assassinat de son fils au groupe djihadiste Etat islamique au cours d’une audience dimanche au tribunal de Jérusalem.
Le tribunal a condamné le mois dernier deux mineurs dans l’horrible kidnapping-assassinat de Mohammed Abu Khdeir, 16 ans, qui a eu lieu en 2014 mais a déclaré qu’il attendrait pour condamner le principal suspect, Yossef Ben-David, jusqu’à ce que son état mental soit déterminé.
Ben-David a été reconnu coupable d’avoir organisé et commis le crime, mais les juges ont pris compte de son argument qu’il a soulevé vers la fin de son procès selon lequel il aurait eu des problèmes psychologiques à l’époque. Un avis d’expert présenté par la défense a conduit la Cour à demander un complément d’expertise psychiatrique.
L’adolescent arabe avait été enlevé dans une rue dans le quartier de Shuafat à Jérusalem Est tôt le matin du 2 juillet 2014, emmené dans une forêt, battu jusqu’à perdre connaissance, puis brûlé vif, ont affirmé les enquêteurs. Les trois jeunes, qui ont tous avoué et reconstitué le crime, ont dit qu’ils l’ont fait pour venger les meurtres de trois adolescents israéliens en Cisjordanie le mois précédent par une cellule du Hamas.

Avant l’audience de dimanche, des journalistes ont demandé au père Hussein Abu Khdeir s’il pensait que Ben-David était fou au moment de l’assassinat. Selon le site d’information NRG, il aurait répondu que Ben-David « était plutôt un chien qu’un fou », et qu’il n’y avait aucune différence entre lui et l’organisation djihadiste État islamique.
Lors de la précédente audience en novembre, l’avocat de Ben-David, Asher Ohayon, a demandé de soumettre un avis psychiatrique qui suggérait que les facultés mentales de Ben-David avaient été réduites à l’époque. L’accusation a soutenu que l’expertise disant que Ben-David souffrait d’une maladie mentale « qui pourrait avoir affecté ses actions » n’a pas réussi à étayer ses conclusions et était irrecevable.

Le procureur Uri Korev a également déclaré que l’avis a été présenté six mois après que Ben-David ait été examiné par un psychiatre du Service pénitentiaire qui l’avait trouvé psychologiquement apte à subir son procès. Il n’a également eu aucun problème pour discuter du crime au cours des interrogatoires de police dans les jours suivant l’incident.
Le juge qui préside le procès a dit qu’il prendrait une décision dans les prochains jours, sans fournir de date. La prochaine audience prévue dans le cas, pour la determiner la peine pour les des deux mineurs condamnés, aura lieu le 13 janvier.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article