Le père de Roni Eshel ne cessera de se battre pour une commission sur le 7 octobre
« Ceux qui font l'objet d'une enquête ne peuvent pas choisir leurs propres enquêteurs », a souligné le père de la soldate assassinée

Eyal Eshel, père de la soldate de surveillance assassinée Roni Eshel, a déclaré samedi qu’il « se battrait jusqu’à son dernier jour » pour la création d’une commission d’enquête d’État sur le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fermement rejeté la création d’une telle commission – l’organe d’enquête le plus élevé d’Israël – car elle est nommée par le pouvoir judiciaire, qui, selon le Premier ministre, ne serait pas impartial à son égard.
S’adressant devant des milliers de manifestants lors du rassemblement anti-gouvernement en faveur de l’accord de libération des otages sur la rue Begin, à Tel Aviv, Eshel a accusé le gouvernement d’essayer de déformer la catastrophe qui s’est produite sous sa surveillance, une tentative qui, selon Eshel, revient à nier le pogrom.
Il a également critiqué les efforts du gouvernement pour nommer une « commission de blanchiment politique », dont les membres seraient choisis par la Knesset, pour enquêter sur les atrocités du Hamas.
« Ceux qui font l’objet d’une enquête ne peuvent pas choisir leurs propres enquêteurs », a-t-il souligné.
« Je n’aurai de cesse qu’une commission d’enquête nationale ne soit créée, rien d’autre. »
Il a ajouté que la commission devra déterminer si le gouvernement a manqué des occasions de sauver des otages qui sont revenus morts.
« Si Roni était là, elle aurait crié d’une voix claire : ‘Ramenez nos frères et sœurs à la maison maintenant’ ! », a déclaré Eshel.
La manifestation de la rue Begin a attiré des milliers de personnes cette semaine, qui ont pratiquement rempli toute la portion de la rue allant de Kaplan à Shaul HaMelech, soit environ le double de la participation des dernières semaines.
Les manifestants devaient être rejoints par la foule du rassemblement de la Place des Otages, qui adopte généralement un ton moins agressif envers le gouvernement.