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Le peuple a le « droit de critiquer » ses dirigeants – dignitaire religieux iranien

"Les gens ont des choses à dire et ils ne sont pas d'accord avec ce que vous faites", a lancé l'ayatollah Javad Alavi-Boroujerdi à l'attention des autorités

Illustration : Une moto de Basic, milice paramilitaire iranienne, incendiée lors d'une manifestation après la mort de Mahsa Amini, suite à une détention par la police des mœurs, à Téhéran, le 10 octobre 2022. (Crédit : AP Photo/Middle East Images)
Illustration : Une moto de Basic, milice paramilitaire iranienne, incendiée lors d'une manifestation après la mort de Mahsa Amini, suite à une détention par la police des mœurs, à Téhéran, le 10 octobre 2022. (Crédit : AP Photo/Middle East Images)

Le peuple iranien a le « droit de critiquer » ses dirigeants, a déclaré l’un des plus importants dignitaires chiites en Iran, a rapporté vendredi un média de la République islamique confrontée à une vague de manifestations depuis la mort de Mahsa Amini, il y a plus d’un mois.

« Le peuple a le droit de critiquer les dirigeants de la société musulmane, que la critique soit justifiée ou non », a indiqué l’ayatollah Javad Alavi-Boroujerdi, cité par l’agence iranienne Shafaqna.

Ce dignitaire âgé de 68 ans est le petit-fils de l’ayatollah Hossein Boroujerdi, principale figure du clergé chiite du XXe siècle.

« Les gens ont des choses à dire et ils ne sont pas d’accord avec ce que vous faites », a lancé l’ayatollah à l’attention des autorités.

Dans cette photo fournie par l’agence de presse kurde Hawar, des femmes kurdes tenant des portraits de l’Iranienne Mahsa Amini, lors d’une manifestation contre sa mort, dans la ville de Qamishli, dans le nord de la Syrie, le 26 septembre 2022. (Crédit : Agence de presse Hawar via AP/Dossier)

L’indignation provoquée en Iran par le décès, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, a entraîné la plus grande vague de manifestations depuis les protestations de 2019 contre la hausse du prix de l’essence dans ce pays riche en pétrole.

Cette Iranienne de 22 ans avait été arrêtée le 13 septembre par la police des mœurs à Téhéran pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes, prévoyant notamment le port du voile.

Les manifestations se sont propagées à de nombreuses villes iraniennes et des dizaines de protestataires ainsi que des membres des forces de sécurité ont été tués, et des centaines arrêtés.

« Certaines personnes ont été arrêtées et sont en prison (…) traitez-les avec bienveillance », a rappelé l’ayatollah Alavi-Boroujerdi.

Le 26 septembre, le grand ayatollah Hossein Nouri Hamédani, important religieux conservateur et ardent défenseur du guide suprême Ali Khamenei, avait lui aussi appelé les autorités à « écouter les demandes du peuple ».

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