Le plan d’aide financière a aidé à payer les dettes, pas les dépenses – Etude
Une étude avance que le plan qui a octroyé 750 shekels à tous les Israéliens a "modestement atteint" son but de stimuler l'économie frappée par le coronavirus

Une étude israélienne qui s’est penchée sur les dépenses financières des habitants du pays après le versement de l’aide de relance qui a été effectué par le gouvernement au mois d’août a établi que cet argent avait davantage servi à payer leurs dettes en cours qu’à faire des dépenses.
Cette étude, qui a été rendue publique mardi, a conclu que l’objectif poursuivi par le gouvernement qui avait été de dynamiser l’économie n’avait été atteint « qu’au minimum, modestement ».
Au mois d’août, l’Institut national d’assurances avait commencé à distribuer l’enveloppe de relance du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour aider les Israéliens aux prises avec les difficultés financières entraînées par les restrictions du coronavirus.
Ce programme très critiqué avait permis de verser la somme de 750 shekels à chaque adulte, les familles recevant 500 shekels supplémentaires par enfant – jusqu’à quatre – et 300 shekels supplémentaires à partir du cinquième enfant.

Cette étude a révélé que, parmi les personnes interrogées, le principal usage de ces subventions (pour 42 %) avait été de rembourser des dettes en suspens. Un peu plus d’un quart des sondés (26 %) ont fait savoir qu’ils avaient augmenté leurs dépenses après avoir reçu l’argent et 15 % ont déclaré avoir épargné les fonds distribués.
L’étude a montré que le niveau de revenu et l’âge du destinataire avaient joué un rôle dans l’utilisation de la subvention.
Les foyers plus riches et plus âgés ont eu davantage tendance à faire don de l’argent à des associations ou à des membres de la famille. Ce sont les plus jeunes qui, en majorité, ont utilisé les fonds pour payer leurs dettes.
Concernant le niveau d’éducation, les personnes interrogées diplômées de l’université ont été plus nombreuses à considérer que la subvention n’avait pas eu d’effet sur leurs foyers.

L’étude a également noté que les personnes qui se sont identifiées comme religieuses avaient eu davantage tendance à épargner les fonds et que celles qui se sont présentées comme laïques avaient généralement estimé que l’argent n’avait pas eu d’effet dans leurs foyers.
Il a été conclu que l’initiative gouvernementale de « stimuler la demande globale » avait réussi, notant la faible part de personnes interrogées ayant répondu avoir épargné les fonds.
Selon l’étude, le chiffre des individus ayant choisi de rembourser leurs dettes est conforme aux autres études réalisées sur les aides accordées par le gouvernement.
Elle a été produite par deux professeurs de l’université hébraïque de Jérusalem, Ori Heffetz et Naomi E. Feldman, en coopération avec l’organisation à but non-lucratif américaine National Bureau of Economic Research et la Johnson Graduate School of Management au sein de la Cornell University. Elle a été en partie financée par le bureau du Premier ministre.
L’enquête a été réalisée en hébreu par une société tierce de sondage, entre le 26 et le 30 août. Un échantillon de 1 002 Israéliens de plus de 18 ans y ont participé, formant un échantillon représentatif de la société israélienne sur la base de cinq variables : sexe, âge, région géographique, niveau de pratique religieuse et niveau de revenu.