Le plus haut responsable militaire salue le « succès » de l’Iran
Le général Firouzabadi est considéré comme un proche du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur le programme nucléaire
Le chef de l’état-major des forces armées iraniennes, le général Hassan Firouzabadi, a salué dimanche le « succès des négociateurs iraniens » après l’accord cadre sur le dossier nucléaire de Téhéran conclu à Lausanne avec les grandes puissances.
Le message a été publié par le site des Gardiens de la révolution (sepahnews.com), l’armée d’élite du régime islamique.
Le général Firouzabadi est considéré comme un proche du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, qui ne s’est pas encore prononcé officiellement sur l’accord conclu jeudi à Lausanne.
Dans un message au guide, qui a le dernier mot sur le dossier nucléaire, le général Firouzabadi a félicité le numéro un iranien pour « le succès de l’équipe des négociateurs iraniens et remercié le président (Hassan Rohani), les responsables impliqués et en particulier (le ministre des Affaires étrangères) Mohammad Javad Zarif », qui dirige les négociations.
Plusieurs hauts responsables ont également apporté leur soutien à cet accord, qui continue cependant à susciter les critiques d’une frange du régime. « Il n’y pas de quoi faire la fête », a lancé dimanche le député ultraconservateur Hamid Ressaie lors de la session de rentrée du Parlement.
Le président conservateur du Parlement, Ali Larijani, a, lui, qualifié de « positif » l’accord cadre, selon des propos rapportés par le député Iraj Abdi, cité par l’agence Isna.
« Le Parlement apprécie les efforts du gouvernement et de l’équipe des négociateurs mais en même temps, surveille les négociations et donnera des avertissements lorsque cela sera nécessaire », a pour sa part averti Kazem Jalali, le chef du principal groupe de députés conservateurs, cité par les médias.
Zarif a demandé aux sceptiques de faire preuve de patience. « La critique est utile, mais nous sommes en plein milieu des négociations et il n’est pas bon d’exposer tous les détails », a-t-il dit lors d’un entretien à la télévision d’Etat samedi soir.
« Faites-nous confiance car nous aussi, nous sommes préoccupés. Laissez-nous négocier trois mois », d’ici la date butoir de 30 juin pour conclure l’accord final, a-t-il plaidé.