Le plus jeune élu au Congrès US a visité la maison de vacances d’Hitler
"La maison de vacances du Führer. Voir le Nid d'Aigle était sur ma liste depuis longtemps, je n'ai pas été déçu", avait écrit Madison Cawthorn sur Instagram

A tout juste 25 ans, le républicain Madison Cawthorn l’a emporté contre Moe Davis, démocrate et militaire à la retraite de 62 ans, en Caroline du Nord.
« Du fond du coeur, merci », a-t-il dit à ses partisans sur Twitter. « Gloire à Dieu et je suis enthousiaste à l’idée de servir chaque membre de cette circonscription », a ajouté ce pro-Trump qui a été invité à s’exprimer lors de la convention républicaine en août.
Madison Cawthorn, qui est pro-armes et anti-avortement, a mené une campagne agressive contre son opposant, le qualifiant de « suppôt de Washington » et l’accusant de « fouler aux pieds la liberté religieuse ».
Les électeurs « méritent mieux qu’un prédateur sexuel et un menteur avec zéro qualification », avait tweeté Davis. « Il n’y a pas de place au Congrès pour un dégénéré comme Madison Cawthorn ».
Moe Davis faisait entre autres allusion à des accusations de comportements déplacés avec des femmes, que Madison Cawthorn a démenties.
Une publication du jeune homme sur Instagram a aussi refait surface : une photo de son frère et lui au « Nid d’Aigle », une retraite d’Adolf Hitler en Allemagne.
« La maison de vacances du Führer. Voir le Nid d’Aigle était sur ma liste depuis longtemps, je n’ai pas été déçu », a-t-il écrit pour accompagner ce souvenir.
Il s’est ensuite défendu, affirmant qu’en y allant il avait en tête « la joie » des soldats ayant défait le nazisme.
En plus d’appeler Hitler le « Führer » – un terme de déférence – Cawthorn avait également donné le nom de SPQR – un acronyme populaire parmi les nationalistes blancs – à son entreprise immobilière. Il a aussi installé dans son jardin un drapeau américain ancien qui, selon l’ADL (Anti-Defamation League), est dorénavant revendiqué par les extrémistes de droite.
Enfin, au moment de sa victoire cette semaine, et bien qu’ayant juré d’essayer de mettre fin aux divisions, il s’est fait le plaisir de narguer l’autre camp.
« Pleurez encore, les gauchistes », a-t-il tweeté.