Le Premier ministre de l’Autorité palestinienne démissionne
Tous les ministres de l'AP ont suivi Rami Hamdallah ; le Comité central du Fatah avait demandé la formation d'un nouveau gouvernement, pour faire pression sur le Hamas
Le Premier ministre de l’Autorité palestinienne (AP), Rami Hamdallah, a remis sa démission mardi, a déclaré un porte-parole.
« Lui et le reste des ministres du gouvernement ont démissionné », a déclaré au Times of Israel Ahmad Shami, l’un des porte-parole de Hamdallah, ajoutant que le président de l’AP Mahmoud Abbas doit décider d’accepter ou non leur démission.
Le gouvernement continuera à « assumer toutes ses responsabilités jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit formé », a rapporté Wafa, citant un communiqué du conseil des ministres. Cette durée est indéterminée.
Hamdallah avait déjà remis en juin 2015 la démission de son gouvernement, sans qu’elle n’entre en vigueur.
Un porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a accusé M. Abbas de chercher à établir un « gouvernement séparatiste » à des fins personnelles.
Le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007 au prix d’une quasi guerre civile avec le parti laïc Fatah de M. Abbas, prédominant sur l’Autorité, après le refus de la communauté internationale de reconnaître la victoire choc des islamistes aux élections parlementaires de 2006.
Les divisions palestiniennes sont considérées comme l’un des obstacles à un règlement du conflit israélo-palestinien.
Tous les efforts pour mettre fin à une décennie de différends dévastateurs ont échoué, et le Hamas et le Fatah restent à couteaux tirés.
L’actuel gouvernement établi en Cisjordanie est le vestige du cabinet de personnalités indépendantes que le Fatah et le Hamas s’étaient entendus pour créer en 2014 quand les deux formations avaient annoncé leur réconciliation.
La décision de Hamdallah de démissionner est intervenue deux jours après que le Comité central du Fatah a recommandé la formation d’un gouvernement composé de représentants des factions de l’OLP et de personnalités indépendantes, apparemment dans le but de faire pression sur le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Shami a précisé que si Abbas acceptait leur démission, Hamdallah et les autres ministres de l’AP continueraient à servir jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement.
L’AFP a contribué à cet article.