Le Premier ministre jordanien forme son gouvernement
Hani Mulqi, nouveau chef du gouvernement, a nommé 17 nouveaux ministres, mais les titulaires des ministères clés ont été reconduits à leur poste
Le nouveau Premier ministre jordanien, Hani Mulqi, a formé mercredi son gouvernement qui va être chargé de préparer les élections législatives, a annoncé le palais royal.
Le nouveau cabinet, dont les titulaires des plus importants ministères ont été reconduits dans leurs fonctions, a prêté serment devant le roi Abdallah II.
Conformément à la Constitution jordanienne, le Premier ministre sortant Abdallah Nsour et son cabinet ont démissionné dimanche après la dissolution du Parlement dont le mandat a pris fin. Selon ce texte, le Premier ministre ne peut être reconduit dans ses fonctions après cette démission.
Le roi Abdallah II a ainsi désigné dimanche Mulqi, 65 ans, comme Premier ministre.
Le nouveau gouvernement compte 28 ministres, dont 17 nouveaux, mais les titulaires des ministères clés ont été reconduits à leur poste, comme Nasser Jawdeh, un vétéran de la politique jordanienne, aux Affaires étrangères.
Restent également au sein du gouvernement Omar Malhas, ministre des Finances, Bassam al-Talhouni à la Justice et Mohamed Momani, ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement.
Salama Hammad a été nommé au ministère de l’Intérieur, poste qu’il avait déjà occupé auparavant.
Quatre femmes ministres font leur entrée au cabinet, dont Lina Annab, qui remplace Nayef al-Fayez au ministère du Tourisme.
Le Premier ministre détient aussi le porte-feuille de la Défense, conformément à la constitution.
Ingénieur de formation, Mulqi a déjà occupé plusieurs postes à responsabilité, notamment dans les années 2000 où il a été plusieurs fois ministre.
Il a également été conseiller du roi et ambassadeur de Jordanie au Caire.
Il avait été aussi très impliqué dans les négociations avec Israël qui avaient débouché sur un traité de paix entre le royaume et l’Etat hébreu en 1994.
Les dernières élections législatives en Jordanie ont eu lieu en 2013 et les prochaines doivent se tenir en 2016 à une date qui n’a pas encore été fixée.
Elles avaient été boycottées par les Frères musulmans, principale force politique de l’opposition qui réclamait plus de transparence et la révision du système électoral.