Le Premier ministre libanais pose un ultimatum au Hezbollah
Tammam Salam a prévenu le groupe chiite qu’il devait améliorer sa relation hostile avec l’Arabie saoudite ou qu’il démissionnerait, selon des officiels libanais
Le Premier ministre libanais Tammam Salam aurait prévenu qu’il démissionnerait si le puissant groupe terroriste du Hezbollah n’agissait pas pour réparer ses liens troublés avec l’Arabie saoudite.
Selon le média israélien Walla, de hauts fonctionnaires du Liban ont déclaré au site d’informations local Elnashra que Salam entendait faire bon usage de son ultimatum dès que possible.
L’Arabie saoudite dirigée par des sunnites et le Hezbollah chiite ont été en conflit sur le soutien de ce dernier au régime syrien et aux rebelles Houthi cherchant à évincer le gouvernement du Yémen. Il a envoyé des combattants en Syrie pour aider à soutenir le président assiégé Bashar el-Assad et, selon certains articles, il a également envoyé des militants au Yémen. Le Hezbollah et les Houthis reçoivent également du soutien de l’Iran.
L’Arabie saoudite a cependant soutenu les rebelles opposés au gouvernement syrien. Elle a également mené depuis mars dernier une coalition arabe soutenant le gouvernement du Yémen qui combat les Houthis, qui se sont emparés de la capitale du pays et d’autres régions.
Ryad avait déjà étendu vendredi les sanctions existantes sur le Hezbollah, gelant les avoirs et interdisant le commerce avec trois citoyens libanais et quatre entreprises.
Les individus nommés sont Fadi Hussein Sarhan, Adel Mohammed Sheri et Ali Hussein Zuaitar.
L’Arabie saoudite a également sanctionné Vatech Sarl, Le-Hua Electronic Field Co Ltd, Aero Skyone Co Ltd et Labico Sal Offshore.
Le département du Trésor des Etats-Unis a pris l’année dernière des sanctions contre Sarhan, de Beyrouth, et sa compagnie Vatech Sarl, ainsi que contre Sheri, de Shenzen, en Chine, et son entreprise Le-Hua Electronic Field Co.
Sarhan avait acheté des drones, tandis que Sheri facilitait les efforts du Hezbollah pour obtenir du matériel électronique « pour le transport au Yémen pour l’utilisation comme engins explosifs improvisés par les Houthis, » a affirmé le département du Trésor américain.
Mardi, Ryad a appelé les Saoudiens à quitter le Liban et à ne pas y voyager « pour leur sécurité », quelques jours après avoir annoncé la fin d’un programme de 3 milliards de dollars finançant l’achat de matériel militaire français par Beyrouth.
Annonçant la suspension de l’aide, un officiel saoudien a déclaré que le royaume avait noté « des positions libanaises hostiles résultant de la mainmise du Hezbollah sur l’Etat ».
Ryad faisait « une évaluation complète de ses relations avec la République libanaise », a déclaré l’officiel anonyme, cité par une agence de presse saoudienne.