Le président argentin se rendra en Israël « dans les prochaines semaines »
Javier Milei, "grand allié" d'Israël, s'est exprimé lors d'une cérémonie à la veille de la Journée internationale de commémoration de la Shoah au Musée de la Shoah à Buenos Aires
Le président argentin Javier Milei a indiqué vendredi qu’il se rendra dans les prochaines semaines en Israël, pour renforcer les liens avec l’État hébreu, qu’il a tôt dans sa présidence identifié comme un « grand allié » naturel aux même titre que les États-Unis.
« Dans les prochaines semaines, je voyagerai en Terre Sainte, un nouveau chapitre dans la fraternité entre nos deux nations » pour « renforcer les liens diplomatiques, commerciaux et amicaux », a déclaré Milei au Musée de la Shoah à Buenos Aires, lors d’une cérémonie à la veille de la Journée internationale de commémoration de la Shoah.
Le voyage de Milei pourrait coïncider avec une visite en Italie, dont le ministère argentin des Affaires étrangères a évoqué récemment la possibilité pour début février, mais qui n’a pas été confirmé officiellement à ce jour.
La cheffe de diplomatie Diana Mondino avait communiqué mi-janvier, en recevant le nonce apostolique en Argentine, l’intention de Milei « de participer à la messe solennelle de canonisation » de Maria Antonia de Paz et Figueroa (1730-1799), la première sainte argentine, le 11 février à la Basilique Saint-Pierre de Rome.
Des médias argentins ont assuré ces derniers jours que le président Milei serait reçu à cette occasion par le pape François, rencontre à ce stade non confirmée côté argentin.
Le voyage serait le deuxième à l’étranger de Javier Milei depuis son arrivée au pouvoir le 10 décembre. Il s’est brièvement rendu il y a douze jours au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.
Avant cela, peu avant son investiture, il avait effectué fin novembre une visite semi-privée aux États-Unis, se rendant notamment à New York sur la tombe d’un célèbre rabbin ultra-orthodoxe, Menachem Mendel Schneerson (1902-1994).
Mais il avait aussi à cette occasion rencontré des proches conseillers du président Joe Biden, dont le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, et les chargés de l’Amérique latine à la Maison Blanche, Juan Gonzalez, et au Département d’État, Brian Nichols.
Milei, 53 ans, élevé en catholique, a expliqué par le passé avoir cheminé spirituellement ces dernières années, et s’être rapproché du judaïsme – étudiant la Torah en autodidacte – sans pour autant se convertir.
Vendredi, il a condamné « les actes de violence atroces et impardonnables » survenus en Israël le 7 octobre, estimant que « la Shoah et les nazis ne sont pas qu’une chose du passé », et dénonçant « un contexte global de résurgence de l’antisémitisme ».
Il a exigé « la libération immédiate de tous les civils séquestrés » par le groupe terroriste palestinien du Hamas, dont « onze compatriotes », qui ont aussi la nationalité argentine.