Le président iranien a parlé aux chefs du Hamas et du Jihad islamique
L'Iran soutient financièrement les deux mouvements palestiniens et a été l'un des premiers pays à saluer l'offensive du Hamas lancée samedi
Le président iranien Ebrahim Raïssi s’est entretenu dimanche par téléphone séparément avec les chefs des mouvements terroristes palestiniens Hamas et Jihad islamique, au lendemain de l’offensive lancée par le Hamas contre Israël, selon l’agence officielle Irna.
« Le président Raïssi a parlé au téléphone avec le secrétaire général du Jihad [islamique palestinien], Ziad al-Nakhala, à propos des développements en Palestine », puis avec « le chef du bureau politique du mouvement de la Résistance islamique Hamas, Ismaïl Haniyeh », a indiqué Irna.
L’Iran entretient des relations étroites avec les deux mouvements palestiniens et a été l’un des premiers pays à saluer l’offensive du Hamas lancée samedi.
Dans un premier temps, l’agence Irna n’a donné aucun détail sur la teneur des deux entretiens téléphoniques du président Raïssi, qui avait reçu séparément MM. Nakhala et Haniyeh à Téhéran en juin.
Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général Mohammad Bagheri, a loué dimanche « l’opération complexe » lancée par des « groupes combattants palestiniens » contre Israël.
Elle est le « produit de la sainte colère que l’ennemi sioniste a implantée dans la nation palestinienne opprimée et qu’il doit maintenant récolter », a ajouté le général Bagheri dans un communiqué.
Samedi soir, des manifestants s’étaient rassemblés sur la place Felestin (Palestine) à Téhéran, brandissant le drapeau palestinien. « La grande libération a commencé », proclamait en arabe une immense banderole déployée sur la façade d’un immeuble.
Sur une autre place de la capitale iranienne, un autre panneau géant a été installé, montrant le damier noir et blanc du keffieh palestinien recouvrir le drapeau blanc et bleu israélien, avec l’inscription « déluge al-aqsa », le nom de l’opération selon le Hamas.
La République islamique d’Iran ne reconnaît pas l’Etat israélien et le soutien à la cause palestinienne est une constante de sa politique étrangère depuis la révolution de 1979.
Israël et la bande de Gaza sont en guerre après le déclenchement samedi matin d’une offensive militaire du Hamas, qui a tiré des milliers de roquettes, infiltré des combattants en territoire israélien et capturé des Israéliens.