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Le président libanais n’acceptera pas la démission de Hariri jusqu’à son retour

Guterres appelle à préserver la stabilité du Liban ; le Hezbollah accuse Ryad d'avoir contraint Hariri à la démission et minimise les risques d'une nouvelle guerre avec Israël

Le président libanais Michel Aoun devant l'Arc de Triomphe, à Paris, le 25 septembre 2017. (Crédit: Denis Allard/Pool/AFP)
Le président libanais Michel Aoun devant l'Arc de Triomphe, à Paris, le 25 septembre 2017. (Crédit: Denis Allard/Pool/AFP)

Le président libanais Michel Aoun a demandé au Premier ministre libanais Saad Hariri de revenir dans le pays avant de décider s’il acceptait ou non sa démission, selon Reuters.

Dimanche, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit « préoccupé » par l’annonce de la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri et appelle à préserver « les institutions étatiques du Liban » et sa « stabilité », selon son porte-parole.

« Il espère que toutes les parties vont concentrer leurs efforts sur le maintien des institutions étatiques du Liban, en accord avec la Constitution, et sur la préservation de la sécurité et de la stabilité du pays », a précisé Stéphane Dujarric dans un communiqué.

« Les Nations unies restent engagées à soutenir la sécurité, la souveraineté et l’intégrité territoriale du Liban », a-t-il ajouté.

Samedi depuis Ryad, la capitale saoudienne, Saad Hariri a annoncé de manière inattendue sa démission en accusant le mouvement terroriste chiite du Hezbollah et son allié iranien de « mainmise » sur le Liban et en disant craindre pour sa vie.

Saad Hariri (g) et Antonio Guterres à Bruxelles, le 4 avril 2017 (Crédit : UN/Christophe Verhellen)

L’Iran a démenti toute ingérence dans les affaires intérieures libanaises.

« La répétition d’accusations sans fondement (…) contre l’Iran (…) montre que cette démission fait partie d’un nouveau scénario pour créer des tensions au Liban et dans la région », a déclaré le porte-parole du ministère, Bahram Ghassemi.

Il a « aussi rejeté toute ingérence dans les affaires intérieures du Liban ».

« La subite démission de M. Hariri et son annonce depuis un pays tiers est non seulement regrettable et surprenante mais montre qu’il joue sur un terrain conçu par ceux ne veulent pas le bien de la région (…), et le seul vainqueur de ce jeu est le régime sioniste (…) et non les pays arabes et islamiques », a ajouté M. Ghassemi, faisant référence à Israël.

Selon lui, « avec la fin proche de Daech (acronyme en arabe du groupe Etat islamique (EI) dans certains pays de la région, le temps est venu de (…) réparer les dégâts causés par les terroristes créés par les Etats-Unis et leurs alliés régionaux ».

Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, pendant un entretien accordé à la télévision publique iranienne, le 20 février 2017. (Crédit : capture d’écran Twitter)

Le Hezbollah est un très proche allié de l’Iran chiite, puissance régionale rivale de l’Arabie saoudite sunnite. Il est le seul parti libanais à avoir gardé ses armes après la fin de la guerre civile (1975-1990).

Le chef du mouvement terroriste chiite du Hezbollah libanais pro-iranien – seul parti libanais à avoir gardé ses armes après la fin de la guerre civile (1975-1990) – , Hassan Nasrallah, a de son côté accusé dimanche l’Arabie saoudite d’avoir contraint le Premier ministre Saad Hariri à la démission et affirmé regretter cette décision.

« Il est clair que la démission était une décision saoudienne qui a été imposée au Premier ministre Hariri. Ce n’était ni son intention, ni sa volonté, ni sa décision », a-t-il dit dans un discours retransmis à la télévision.

« Nous n’avons pas souhaité cette démission », a réagi le chef du Hezbollah, dont le mouvement participe au gouvernement de M. Hariri depuis près d’un an.

Il a refusé de répondre directement aux accusations du Premier ministre démissionnaire car selon lui « il s’agit d’un texte saoudien ». Il a toutefois qualifié leur contenu de « très dur ».

En annonçant sa démission, le Premier ministre a affirmé que le Hezbollah avait imposé une situation de « fait accompli par la force de ses armes » et prévenu que la « main » de l’Iran serait « coupée » si elle s’ingérait davantage dans les affaires des pays arabes.

Le chef du Hezbollah, qui est apparu calme, s’est interrogé sur le timing de la démission alors « que les choses se déroulaient normalement (…) au sein du gouvernement » libanais.

La démission surprise a fait immédiatement craindre que le Liban, pays profondément divisé entre un camp emmené par M. Hariri et un autre dirigé par le Hezbollah, ne plonge dans de nouvelles violences.

Mais le chef du parti chiite a appelé au « calme, à la patience et à attendre que les raisons (de la démission) se clarifient ».

Il s’est également interrogé sur la situation même de M. Hariri, qui a annoncé sa démission depuis l’Arabie saoudite.

« Est-il assigné à résidence? Va-t-on le laisser retourner (au Liban)? Ce sont des inquiétudes légitimes », a-t-il dit, alors que l’annonce de la démission a coïncidé le jour même d’une purge sans précédent de princes, de ministres et d’hommes d’affaires en Arabie saoudite dans une opération anticorruption.

D’après lui, M. Hariri serait attendu au Liban « jeudi », « si on lui permet de revenir ».

Le Premier ministre libanais Saad Hariri pendant une conférence de presse avec le président français Emmanuel Macron à l’Elysée, le 1er septembre 2017. (Crédit : Ludovic Marin/AFP)

Une source à la présidence de la République a indiqué à l’AFP que le président Michel Aoun attendrait le retour de M. Hariri pour se prononcer sur cette démission.

Nasrallah a minimisé les risques de violences entre camps libanais rivaux et même d’une nouvelle guerre avec Israël.

« Nous appelons (…) à ne pas prêter oreille aux discours alarmistes (…) à ne pas s’inquiéter. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter », a-t-il précisé. « Nous réagirons avec responsabilité et calme (…) nous sommes soucieux de la sécurité » du Liban.

D’après lui, « Israël ne s’embarquera pas dans une guerre contre le Liban à moins de garantir une guerre rapide, décisive et pas coûteuse ».

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