Le prix du pain réglementé va augmenter de 20 %
Sont concernés les pains blancs et bruns tranchés ou non, et les challot. Le ministre de l’Economie s’engage à baisser les prix lorsque celui des matières premières aura baissé

Le ministère de l’Économie et de l’Industrie a annoncé mercredi que le prix du pain réglementé augmenterait de 20 %, conséquence de la hausse mondiale du prix des denrées alimentaires, qui affecte les coûts de production en Israël.
Le Comité des prix du ministère des Finances devrait se réunir jeudi pour approuver la décision, qui entrerait en vigueur dès dimanche.
Les produits concernés sont les pains blancs et bruns tranchés ou non, ainsi que la challah.
À titre d’exemple, le prix du pain noir, tranché ou non, est de 7,11 shekels. Après l’augmentation, il sera de 8,51 shekels.
Après avoir annoncé la hausse des prix, la ministre de l’Économie et de l’Industrie, Orna Barbivai, a souligné que les produits de boulangerie de base restaient réglementés par le gouvernement, afin d’éviter des hausses de prix en cascade par les détaillants.
« J’ai l’intention de continuer à faire ce qu’il faut pour améliorer le système et les lignes directrices applicables aux hausses de prix des produits réglementés », a déclaré Barbivai mercredi, s’engageant par ailleurs à prendre en compte « les considérations sociales et le bien-être de la population » lors de la détermination des hausses de prix.
« J’invite les magasins de détail à envisager une augmentation partielle du prix du pain réglementé afin de montrer une certaine considération pour les consommateurs », a-t-elle déclaré, promettant qu' »une fois que les prix des matières premières auront baissé, je demanderai au Comité des prix qu’il baisse le prix du pain ».

Barbivai a ajouté : « Le pain réglementé est un aliment de base central pour de nombreuses familles et, en tant que tel, il doit leur être accessible. »
Itzhak Berman, PDG de Berman’s Bakery, l’une des plus grandes boulangeries d’Israël, a salué l’annonce de Barbivai, déclarant au quotidien israélien Israel Hayom : « Nous n’attendions pas moins. »
Berman considère l’augmentation marginale pour les consommateurs, mais très importante pour l’industrie.
« Ils en ont fait un gros sujet », a-t-il déclaré, précisant qu’un millier de ses employés risquaient la mise à pied si les prix n’avaient pas augmenté.
L’annonce de Barbivai fait suite à l’annonce par la boulangerie Angel, considérée comme la plus grande boulangerie d’Israël, qu’elle augmenterait de 8 à 12 % les prix des produits du pain non réglementés.

De son côté, la Compagnie israélienne d’Électricité a déclaré lundi que les prix de l’électricité augmenteraient de près de 10 % le mois prochain.
L’autorité impute la hausse des prix à la crise énergétique mondiale, qui a commencé en 2021 et a été exacerbée par la guerre en Ukraine. Cette crise induit une augmentation spectaculaire du coût des hydrocarbures nécessaires à l’alimentation des centrales électriques, même s’il est vrai qu’Israël extrait et exporte désormais son propre gaz naturel.
La hausse des prix de 9,6 %, qui devrait entrer en vigueur le 1er août, devrait être approuvée d’ici les deux prochaines semaines.
Dans ce cas, l’augmentation des prix de l’électricité affectera également le prix de l’eau, car la compagnie nationale des eaux israélienne Mekorot dépend fortement de l’électricité fournie par la Société électrique.
Les hausses de prix, dont la tendance se confirme, affectent également le secteur des œufs, le prix des œufs réglementés ayant augmenté de 6,5 % au cours du week-end. La douzaine de gros œufs, facturée auparavant 12,40 shekels aux consommateurs, coûtera désormais 13,10 shekels.
La dernière augmentation du prix des œufs réglementés remonte à 2019, et les prix n’avaient alors augmenté que de 1,44 %.
Les produits laitiers réglementés ont, pour leur part, récemment augmenté de 4,9 %.
Michael Horovitz a contribué à cet article.