Le projet d’amphithéâtre dans le cratère de Mitzpe Ramon à nouveau sur la table
Le Conseil de Mitzpe Ramon, au sud d'Israël, a lancé un nouvel d'appel d'offres pour ce projet malgré l'opposition des écologistes, de l'Autorité de la nature et des ministères
Le Conseil de Mitzpe Ramon, dans le sud d’Israël, a à nouveau lancé un appel d’offres concernant la construction d’un amphithéâtre au milieu d’une réserve naturelle du désert et ce, malgré l’opposition passée des groupes écologistes, de l’Autorité de la nature et des parcs israélienne (INPA) et des ministères de la Protection environnementale et du Tourisme.
Le projet prévoit la construction d’une structure qui permettra d’accueillir dix spectacles chaque année pendant les nuits de pleine lune et quatre événements supplémentaires pour le conseil.
Les critiques affirment que les lumières, le bruit et la poussière résultant des spectacles perturberont et nuiront à la vie sauvage.
Le Conseil veut pouvoir installer des scènes temporaires sur un périmètre d’environ 1,5 hectare situé sur d’anciennes carrières de gypse, près du glamping (camping glamour) Selina, à l’ouest de l’Autoroute 40. Cette zone est entourée par une réserve naturelle.
Environ 1 500 personnes pourront être accueillies lors de chaque spectacle, un chiffre qui comprend les artistes, les techniciens ou les personnels de production.
Les spectacles lors des nuits de pleine lune empêcheront les amateurs de pouvoir observer les étoiles – ce qui attire des milliers de personnes dans cette partie du désert, surtout pendant l’été, en raison de l’absence de pollution lumineuse.
Au mois d’octobre dernier, le ministre du Tourisme, Yoel Razvozov, avait ordonné que ce plan d’amphithéâtre soit gelé jusqu’à son réexamen. Il avait été appuyé par le directeur de l’INPA de l’époque, Shaul Goldstein.
Le ministère du Tourisme et le Conseil de Mitzpe Ramon n’avaient pas répondu aux demandes de commentaires du Times of Israel au moment de la rédaction de cet article. De son côté, l’INPA a déclaré qu’elle allait étudier une nouvelle fois le dossier.
Pour sa part, le ministère de la Protection environnementale a indiqué qu’en général, il préférait éviter le bruit et la pollution lumineuse mais qu’il examinerait les détails de l’appel d’offres.
Les Gardiens du cratère, une organisation à but non-lucratif, ont estimé que cet appel d’offres était « rien de moins qu’un crachat au visage de milliers de citoyens inquiets qui avaient signé une pétition contre la construction d’un amphithéâtre ».