Le projet de la nouvelle implantation d’Amona progresse
La commission a approuvé la prochaine étape de la construction de 102 logements pour les 42 familles évacuées et d'autres qui les rejoindront
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Un organe du ministère de la Défense israélienne chargé d’administrer la construction en Cisjordanie a approuvé mardi une nouvelle étape dans le projet de la nouvelle implantation pour reloger les familles évacuées de l’avant-poste d’Amona.
Le sous-comité de l’administration civile a approuvé le « dépôt » de plans de la nouvelle implantation d’Amichai, pour la construction de 102 logements pour les 42 familles évacuées et d’autres familles qui les rejoindront.
Ce sera la première implantation en Cisjordanie depuis un quart de siècle.
Après l’étape du « dépôt », s’ensuit une période de deux mois durant laquelle le public peut déposer des objections à cette approbation. Elles sont généralement déposées par les groupes anti-implantations comme La Paix Maintenant, ou Bimkom, ou par des propriétaires terriens palestiniens, et ne rencontrent généralement que peu de succès.
En dépit de ces avancées, les évacués d’Amona sont assez peu impressionnés. « Malheureusement, l’approbation d’aujourd’hui n’est qu’une autre longue étape bureaucratique. Elle n’apporte pas de solution pour les évacués et leurs enfants à court terme, avec l’arrivée de l’été et la rentrée prochaine », a déclaré Ofen Inbal, porte-parole des évacués d’Amona.
Après que les objections sont étudiées, le sous-comité proposera des changements si nécessaires, et décidera d’approuver ou non pour validation. Pour chaque réunion du sous-comité, il faut l’accord du ministère de la Défense.
Si la validation est accordée, on peut alors déposer une demande pour un permis de construire.
Inbal a demandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu d’ordonner au procureur général d’autoriser les évacués à vivre dans des structures temporaires sur le site pendant le déroulement du processus.
La semaine dernière, le chef de la campagne de sauvetage d’Amona, Avichai Boaron a averti que si les logements temporaires ne sont pas autorisés « nous n’aurons pas d’autre choix que de maintenir l’accord unilatéralement et de nous installer sur place par nous-même ».
Le sous-comité a également approuvé la construction de 255 unités de logements dans l’avant-poste de Kerem Reim, à l’est d’Ofra.
Lior Amichai, de La Paix Maintenant a critiqué cette décision, qui la considère être un tour de passe-passe de la part du gouvernement pour légaliser rétroactivement un avant-poste.
« Le ministère de la Défense a approuvé la planification de Kerem Reim comme un « quartier » de Talmon, alors que les deux sont considérablement éloignés », a-t-il dit. « Cela va à l’encontre de l’accord du gouvernement, qui indique qu’on ne construit pas en dehors des quartiers existants. »
En guise de bonne foi à l’intention de l’administration Trump en mars le cabinet a accepté que les constructions futures se limiteront aux implantations existantes et celles qui sont mitoyennes. Cependant, si des limitations légales, sécuritaires ou topographiques ne permettent pas de se plier à ces directives, de nouveaux logements pourront être construits à l’extérieur des implantations existantes, mais le plus près possible.
La sous-commission de planification devait se réunir le mois dernier, mais le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait décidé de reporter la réunion afin d’éviter un potentiel désaccord avec le président américain Donald Trump à la veille de sa visite en Israël.
Le plus grand projet a finalement été approuvé durant la réunion de mardi, à savoir, 838 unités de logement dans l’implantation d’Ariel.
La sous-commission se réunira à nouveau mardi pour discuter de l’approbation de 14 projets supplémentaires, notamment concernant les implantations de Beit El et d’Ofra.