Le Qatar renouvelle une aide de 60 millions de dollars à l’armée libanaise
Ces contributions visent à permettre à l'armée libanaise "d'accomplir ses missions nationales de maintien de la stabilité et de contrôle des frontières sur l'ensemble du territoire"

Le Qatar a annoncé mercredi le renouvellement d’une aide de 60 millions de dollars pour payer les salaires de l’armée libanaise, à l’occasion de la première visite officielle du président libanais Joseph Aoun à Doha.
L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, « a annoncé le renouvellement de l’aide qatarie pour les salaires de l’armée libanaise, d’un montant de 60 millions de dollars », selon un communiqué conjoint. « 162 véhicules militaires » seront aussi livrés au Liban.
Ces contributions visent à permettre à l’armée libanaise « d’accomplir ses missions nationales de maintien de la stabilité et de contrôle des frontières sur l’ensemble du territoire », ajoute le texte.
Elu en janvier après plus de deux ans de vacance à la tête de l’Etat, M. Aoun est chargé de redresser un pays frappé par la pire crise économique de son histoire récente et de superviser la reconstruction du Liban après la récente guerre entre Israël et le Hezbollah libanais.
Le chef de l’Etat libanais a quitté Doha après une visite de deux jours.
« Les deux parties ont souligné le rôle national de l’armée libanaise, l’importance de la soutenir, ainsi que la nécessité d’appliquer l’intégralité de la résolution 1701 », indique encore le communiqué, en appelant à « la désescalade dans le sud du Liban ».
Cette résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a mis fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, sert aussi de base au cessez-le-feu conclu fin novembre après plus d’un an d’hostilités, dont deux mois de guerre ouverte entre Israël et le groupe terroriste pro-iranien.
Elle stipule que seuls les Casques bleus de l’ONU et l’armée libanaise doivent être déployés dans le sud du Liban et prescrit le désarmement des groupes armés non-étatiques.
Selon l’accord de trêve, le Hezbollah devait repositionner ses forces au nord du fleuve Litani, à quelque 30 kilomètres de la frontière israélienne, et démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le Sud.
Israël devait pour sa part achever son retrait du sud du Liban, mais ses troupes restent déployées dans cinq positions jugées « stratégiques ».