Le Qatar veut fournir du gaz naturel et de l’énergie israéliens à Gaza
Le responsable qatari pour la reconstruction de la bande de Gaza affirme que son pays payera les travaux d'infrastructure

Israël étudie un plan, proposé par le Qatar, visant à fournir du gaz naturel à la bande de Gaza à court d’énergie.
Le projet consisterait en une pose par Israël d’un nouvau gazoduc partant d’Ashdod, ville où le gaz du champ offshore Tamar entre dans le pays, vers la seule centrale électrique de la bande de Gaza, située à seulement quelques kilomètres plus au sud.
La centrale de Gaza, qui ne peut actuellement fournir de l’électricité aux habitants de Gaza seulement huit heures par jour, serait amenagée pour fonctionner avec du gaz naturel, augmentant ainsi de façon spectaculaire sa production.
La bande de Gaza ne produit actuellement que quelque 28 % de l’électricité qu’elle consomme. Des 212 mégawatts utilisés par les habitants de Gaza, 60 sont produits sur le territoire, 120 en Israël et 32 en Egypte.
Le plan a été proposé par Muhammad al-Ahmadi, le chef de la commission du Qatar pour la reconstruction de Gaza.
Ahmadi a visité Gaza à plusieurs reprises au cours des dernières semaines, et réside actuellement dans l’enclave côtière. Il a rencontré la semaine dernière le général Yoav Mordechai le Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires (COGAT), responsable de la liaison de l’armée israélienne avec les Palestiniens, pour discuter du plan.
Une autre rencontre entre les deux est prévue la semaine prochaine.

Il y a des informations contradictoires sur la volonté d’Israël de participer à ce projet.
Selon le site d’information Ynet, l’échelon politique en Israël a donné son feu vert, et le COGAT examinerait le tracé du gazoduc. Cependant la radio israélienne a rapporté que le cabinet avait commandé des études sur la main d’œuvre et la faisabilité, mais n’avait pas encore approuvé le plan.
Selon la proposition de Ahmadi, le Qatar devrait payer 38,6 millions de shekels (8,9 millions d’euros) pour couvrir les coûts d’infrastructure tels que la pose de la canalisation. Le gaz lui-même serait payé par l’Autorité palestinienne et des bailleurs de fonds privés palestiniens.
Ahmadi a également entamé des discussions avec des sociétés privées israéliennes d’énergie solaire pour construire des champs solaires en territoire israélien qui produiraient 100 mégawatts lesquels seraient utilisés dans la bande de Gaza.